10 août : de Limogne à Mas de Vers (21,5 Kms)
Il faisait beau et j’étais joyeuse. Le gîte de la veille était loin dans ma tête, les douleurs étaient supportables, un peu le genou gauche, un peu les talons sensibles, pas d’ampoules mais un peu mal aux doigts des mains (arthrose)… Bref, du soleil et tout allait bien. En plus, je me sentais sur mes terres, il y avait des petites prunes partout et mon ventre commençait à crier grâce ! Il y avait des bois de chênes ombragés et des cigales qui s’en donnaient à cœur joie.
Sur la droite, à 1,5 kilomètre du chemin, il y avait un superbe dolmen sur tumulus. J’en avais déjà loupé un semblable le jour où j’avais fait du stop.
Un petit village Varaire et sa laquette avec toujours les fameuses pierres de lavoir.
Comme souvent dans ces régions, il y a un hameau abandonné, sauf que la maison signalée dans le guide n’a pas le toit de lauzes prévu ! Très dommage.
A Bach, c’est la fête au village et ici, on fait d’une pierre deux coups, la fête du St Patron et la libération. Alors, après la messe c’est le lever des couleurs et les citations de toutes les guerres. Le monument aux morts, c’est une croix, toujours d’une pierre deux coups… Mais pourquoi me regarde-t-on d’un si drôle d’air ? Pas bien accueillants les gens ! Ils n’ont pas du aimer mon appareil photo ! (je voulais mettre une vidéo mais dailymotion n'accepte plus le format utilisé par mon appareil photo et je n'ai pas trouvé de convertisseur correct et gratuit!)
Je mange mon sandwich et je continue sur un chemin qui va tout droit pendant 15 kilomètres paraît-il, c’est une voie romaine, le « cami ferrat » pour un peu plus tard faire la connaissance de Marie. Qui est Marie ? Une jeune femme d’une bonne trentaine d’année qui fait le chemin à l’envers, comme ça elle croise tout le monde. Elle est assise au bord du chemin et me propose quelques raisins secs mais c’est en fait son seul repas, alors je lui donne des barres de céréales pour agrémenter son petit ordinaire. Elle est chaussée d’une paire de chaussures de boxe et traîne sur le dos une vingtaine de kilos ! Oui, Marie est photographe et fait un reportage, le matériel est lourd et je lui trouve bien du courage. Elle ne prend jamais les demi-pensions alors, elle traîne avec elle ses repas et même du beurre…
Quelques kilomètres plus loin, c’est le gîte, bien sympathique, ça change. Au moins ici, il y a de la vie et je partage ma chambre avec un homme… 72 ans, ça devrait aller !
Et toujours le mât du Maire, mais pas de bouteilles!!! Ils sont devenus bien sobres depuis que j'en suis partie!
La Marseillaise à l'accordéon, c'était pas mal, dommage pour la vidéo!
Et pourquoi pas un bouddha de Saint Jacques ?