9 août : de Cajarc à Limogne en Quercy (18 Kms)
Je me rapproche du but et le soleil fait une réapparition bien agréable. L’orage a été violent, certains ont été inondés.
Je quitte le Lot pour remonter sur le Causse de Limogne. C’est vert, je n’ai jamais vu aussi vert que cette année, des fleurs même parfois, alors que d’habitude, en cette saison, tout est grillé. Les cigales m’accompagnent toujours, agrémentant mes pas de leur musique répétitive.
Une des particularités de ces lieux sont les « laquettes » et leurs lavoirs, pierres doublement inclinées. Elles ne sont plus utilisées mais on peut imaginer les grandes lessives de draps d’antan. D’ailleurs, à Aujols, petit village où j’aboutirai dans deux jours, j’ai connu une famille qui continuait à laver « au lac » où, bien entendu, l’eau était meilleure que celle du robinet. La machine ne servait que pour les grosses lessives de draps en gros tissu. C’est cette même famille qui abandonna en dernier le cheval de trait pour labourer les champs. C’est un fait, ils étaient loin d’être modernes.
Quand j’habitais le coin, on ne parlait pas du chemin de St Jacques. Maintenant, on trouve des endroits de repos, des petites coquilles pendues…
Les maisons sont souvent coquettes et, comme pour le reste, cette année, les bacs à fleurs ne manquent pas d’eau.
Et puis je suis arrivée à Limogne. En avance au gîte j’ai attendu sur une chaise un bouquin à la main mais j’étais fatiguée et n’avais qu’une seule envie : me reposer puis manger mais il n’y avait pas de demi-pension et j’avais décidé de manger dans la chambre par souci d’économie : la chambre était chère et monacale, le repas fut nul !
Bon, je déconseille totalement le mas de Vinel de Limogne en Quercy : patronne geignarde, se plaignant de tout le monde, qui a essayé de me « truander » en me faisant payer en liquide ! Je n’ai rien contre, à condition de payer moins cher, mais il n’en était pas question m'a-t-elle dit... Je lui ai donc fait un chèque ! Je me fiche pas mal qu'elle fasse du noir, mais pas à mes frais! Bref, je passe notre discussion houleuse mais je ne me suis jamais autant emmieller que ce soir-là ! La maîtresse de maison n’avait même pas été capable de mettre une télévision à disposition dans la salle, le frigidaire était débranché et... Sur le lit, l'alèze du dessous était plastifié! Je n'ai pas l'habitude de faire pipi au lit. j’étais d'ailleurs la seule locataire : très mauvais rapport qualité-prix évidemment ! Et en plus, on m’a eu sur le montant de la taxe d’habitation !