Modes de vie
Certains choisissent un mode de vie conventionnel, ils habitent de charmantes maisons ou des appartements qu’ils accommodent à leur manière. Ceux du bord de Seine sont loin d’être miséreux, ils ont au moins l’avantage d’avoir une vue dégagée, sinon imprenable.
D’autres se contenteront de dormir sous la tente ou, avec un peu de récupération, ils se fabriqueront une masure sur les quais, jusqu’au jour où ils se feront vider des lieux. Choix de vie, sans doute pas, misère, oui, souvent…
Quelques-uns dorment sur leurs lieux de travail, un petit côté mouvant et un dépaysement constant.
Des originaux aiment la péniche mais la préfèrent amarrée au bord. Des bobos parisiens, un luxe tendance !
Et puis, il n’est pas nécessaire d’aller bien loin, les Indes viennent jusqu’à nous.
Situé à l’entrée du Parc Bécon, le Pavillon des Indes est un patrimoine atypique, coiffé de coupoles et de bulbes caractéristiques des constructions de style oriental de la fin du XIXème siècle. Il est édifié à partir d'éléments décoratifs et architecturaux fabriqués en Inde, pour constituer le pavillon des collections du Prince de Galles, futur Edouard VII, à l'Exposition Universelle de 1878.
Six mois après son installation, le Pavillon a été démonté et ses éléments dispersés entre divers acheteurs. Une partie remontée en villa balnéaire à Paramé plage (à l’est de Saint-Malo), disparaîtra quelques années plus tard lors d’une tempête. L’autre est remontée dans le parc Bécon par le prince Stirbey, aristocrate roumain, vers 1880. Il le fait adosser à un bâtiment de briques, atelier d’artiste de l’une de ses belles-filles, Georges-Achille Fould, élève du peintre Roybet. Le Pavillon devient propriété de la ville en 1951 et reste en état plusieurs décennies. Remis en état, on peut le visiter.