Un peu avant la pluie
Hier, lundi, c’est avec la jument que je m’étais promenée, au pas de charge, comme toujours avec elle. Elle n’aime pas la balade, elle n’a qu’une envie, c’est de retrouver son vieux copain. C’est une sauvage qui aimerait se passer du genre humain.
Aujourd’hui, c’est le Papy que je voulais sortir du pré, c’était son tour. Le pré est immense et il me faut marcher un bon moment pour les découvrir tout au fond. Quelle ne fut pas ma surprise de tomber sur un chevreuil qui, tranquillement broutait. Il ne m’avait pas vue et j’ai pu m’approcher tout doucement à une vingtaine de mètres de lui. Il a pissé, puis m’a aperçue et en trois bonds, il avait rejoint la forêt
Je suis donc venue avec mes carottes et j’ai essayé d’approcher la jument pour lui en donner : impossible, elle avait peur que je lui mette le licol pour l’emmener comme la veille. Ça m’a vraiment énervée car depuis le début, je suis très douce avec elle, lui prodiguant mille caresses. C’est donc assez déçue que je suis partie en compagnie d’Aramis qui, lui, ne fait pas tant de manières. C’était juste avant la pluie, une bonne balade qui nous a menés dans les bois et les chemins le long des prés, un peu en hauteur, ce qui me permet d’admirer les douces montagnes pleines de verdure, survolées par des bandes de rapaces, buses et autres espèces qui planent et chassent en famille. Parfois un champ rompt avec la monotonie du vert, apportant juste la touche de fantaisie nécessaire.
Quand je suis revenue au pré avec des seaux de grains, la jument est venue et j’ai pu la caresser. Mais elle est trop intelligente et savait que je ne l’emmènerais pas.
Quand je vois ces vaches, la publicité « Reybier, Reybier, Reybier » (plus l’écho) me vient en tête.