Le tour du lac noir
Quand je suis passée à côté du plan d’eau en revenant de balade avec la jument, j’étais un peu en hauteur et j’ai trouvé qu’il avait belle allure avec sa ceinture de neige.
Je me suis dépêchée de sécher ma bête, de la ramener à son copain qui, comme d’habitude se morfondait et j’ai foncé en voiture, mon appareil-photo en bandoulière. Il fallait faire vite, le soir allait tomber et déjà, quand je suis arrivée, les teintes n’étaient plus tout à fait les mêmes. Mais les reflets me faisaient encore tourner la tête, malgré le froid qui pinçait mes doigts.
Les tables et les bancs de pierres avaient revêtus la nappe blanche en mousseline, il ne manquait plus que la vaisselle d’or.
En revenant vers la maison, des nuées montaient déjà de la vallée, nous ne tarderions pas à être ensevelis