Le soleil du Parc
8H du matin, me voilà partie vers le Parc de Sceaux, celui qui voit mes promenades mensuelles, presque deux heures de marche à pieds. Il gèle ce matin et j’ai oublié mes gants, ceux achetés la veille pour supporter ce froid piquant auquel je ne suis plus vraiment habituée. Mains dans les poches, je marche vite pour me réchauffer. Remonter l’avenue, prendre la grande allée qui conduit au château. Celui-ci est tout emmailloté, il se refait une beauté. Arrivée dans le parc, je prends l’allée de gauche, décidée à faire tout le tour. Malgré mes poches, l’onglée menace, c’est mon point faible, d’autant que je dois sortir mes menottes pour photographier ce qui me plaît : un corbeau, photo ratée, il n’arrête pas d’avancer ce c… Le soleil se lève juste, il a une bonne vingtaine de minutes de retard sur le soleil de Méditerranée. Il joue dans les arbres et se reflète dans la pièce d’eau, ce grand canal dont je fais le tour. Je marche avec délice sur l’herbe gelée qui craque doucement, je joue à marquer mes empreintes, aussi fugaces soient-elles.
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Quelques feuilles, oubliées de l’automne, gisent au sol, frappées par la gelée qui les a pétrifiées.
Je reviens au bercail, havre de chaleur, il y règne une température proche des 25°. Les vieux ont toujours froid.
Sur la table, en contrejour, cette orchidée est trop belle pour qu’on la laisse s’éteindre sans l’immortaliser, entre les photos souvenirs, posées à sa gauche et la petite chaise de bois dont le dossier raconte la fable du Corbeau et du Renard.