Le droit de rêver

Faire le même chemin tous les matins pourrait sembler monotone. Et pourtant, c’est le moment où nos pas, un peu automatiques nous laissent la possibilité de s’évader, de penser à tout un tas de choses, d’organiser sa journée dans sa tête et enfin, à faire le minimum d’exercice préconisé par le corps médical. Tout ça parce qu’on a un chien et qu’il faut bien le sortir.

        Mon chemin me conduit donc devant cette maison en ruines dont j’ai déjà parlé : « La maison de l’ambassadeur ». Celui-ci étant mort, sa femme ne voulant pas habiter, seule, cette grande bâtisse, elle est à l’abandon dans un jardin, lui aussi laissé pour compte et où toutes les espèces s’y côtoient, poussant librement sans réel entretien. Des palmiers, des acanthes, des chênes verts, des aloès et tout un tas de plantes inconnues à mes yeux.

        Les ruines sont là, il n’y a plus de toit ni de murs intérieurs, ni de plancher à cette maison au style pseudo-médiéval. Il n’y a plus que le corps où s’enroule déjà des lianes destructrices. Mais vue sous certains angles, elle en impose et je me prends à rêver que tout ça est à moi. Je n’aurais évidemment pas le moindre sou à y mettre. Mais, puisque personne ne s’en occupe pourquoi ne pas rêver…

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        Le printemps est bien là, des petites fleurs, souvent discrètes, ont fait leur apparition.

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Tandis que les militaires en exercice jouent à la guerre, tout en haut. Ils défendent d’un ennemi irréel le château médiéval.

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A lire en suivant: "le billet d'Edmond"