Du 1er au 7 septembre 2008

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Lundi 1^er septembre et Saint Michel

         Le mois de septembre est le neuvième mois des calendriers grégorien et Julien. Il porte le numéro 7 (du latin septem) car il était le septième mois du calendrier romain. Un dicton dit : « s’il pleut à la Saint Gilles, il pleut jusqu’à la Saint Michel ». Et bien, je peux affirmer qu’ici à Hyères il n’a pas plus, contrairement à chez moi, dans ma montagne où, si j’en crois la météo, il a plu des cordes. Pourtant, des vieilles qui discutaient, comme tous les vieux, du temps et des maux à venir, dans la pharmacie où je me fournissais en masque anti pollution (pour des travaux poussiéreux) avaient annoncé, pour cette semaine, des catastrophes climatiques dans ce bled où on n’a pas vu une seule goutte d’eau depuis deux mois et demi.

-         Vous allez voir, ma pauvre dame, la température va chuter (ça ne serait pas du luxe, il fait plus de trente degrés).

-         Le froid arrive ! (Quel froid ? Ici, à Hyères, il ne gèle jamais).

-         Déjà qu’on ne peut plus manger dehors le soir, vous vous rendez compte (il est 22H49 et Edmond est installé sur la terrasse dans le fauteuil, savourant le début de fraîcheur du soir).

Bref ! Si on en croit le dicton, ici, il ne pleut pas avant le 29 septembre. Mais après tout, le dicton dit que « s’il pleut à la Saint Gilles…. », mais il ne dit pas le contraire, c'est-à-dire " s’il ne pleut pas à la Saint Gilles, il ne pleuvra pas avant la Saint Michel". Alors finalement, laissons faire le temps, aucun dicton du monde ne pourra l’influencer, même pas les prédictions des vieilles dames de la pharmacie !!!

Mardi

         Aujourd’hui, c’était la rentrée des enfants. Les grands de la maternelle y vont vaillamment, pressés de retrouver les copains, mais les tous petits sont tristes quand ils quittent leur maman. Dure apprentissage des réalités de la vie.

                         

                                          

         Hyères est assez séduisante de part sa vie et sa diversité. J’en ai déjà montré plusieurs aspects, mais pas encore de ces maisons un peu particulières comme cette maison tunisienne. Elle a plus d’une centaine d’année et présente un cachet certain. On se croirait en Afrique du nord

                                           

Il y a aussi la maison d’Alexis Godillot.

                                            

Personnage du 19^ème siècle, il est l’inventeur des lourdes chaussures militaires qui portent ce nom. Les soldats purent enfin bénéficier de chaussures à leur taille et surtout, distinctes selon le pied gauche ou le pied droit. Moins d’ampoules, plus de sourires sur les visages…

         Enfin, une autre maison, un peu bohème où on a la tête dans les nuages.

                                     

Demain, c’est le retour à P où nous devrions retrouver la pluie pour plusieurs jours paraît-il. Oh ! Joie !

Jeudi

         Jour de reprise pour moi. Il faut se remettre dans le bain. Après un mois et quelques de congé j’ai presque oublié comment marche mon logiciel. Déjà, hier, en rentrant, nous avons déclenché des trombes d’eau et un gros orage. C’est un véritable temps d’automne gris qui s’installe. Ainsi, j’ai moins de regret pour reprendre le travail. Et puis, tous ces petits me manquent un peu, il faut bien le dire.

Vendredi

         La pluie a été incessante toute la journée d’hier à P ponctuée de coups de tonnerre. Curieusement, dès qu’on quitte la montagne, le temps est plus clair et les pluies moins fréquentes. On décide donc, le soir, d’aller au cinéma. Edmond a fait le choix du film : « Le premier jour du reste de ta vie » de Rémi Bezançon avec Jacques Gamblin et Zabou Breitman. Cinq moments de la vie des personnages d’une famille au moment où elle commence à se rompre avec le départ du fils aîné. C’est comme un château, à l’équilibre fragile, qui s’écroule malgré les colmatages et les remises en question de chacun. Une grande justesse d’observation, des moments franchement drôles ou émouvants. Bref, un bon film à voir.

         Quelques courses effectuées au Champion du coin m’ont encore permis de constater qu’il devient de plus en plus difficile de trouver des fromages au lait cru en super marché. Dramatique ! Il faut faire la révolution afin que nos camemberts restent des camemberts, que nos bleus des causses restent des bleus des causses, que nos bries restent des bries, que notre fourme d’Ambert reste une vraie fourme d’Ambert... On ne mange plus que des ersatz de fromage et les gens s’habituant à ce goût lavasse deviendront incapables de savourer des fromages authentiques, qui finiront peut-être par disparaître ou seront réservés à une toute petite minorité de connaisseurs. J’irais même plus loin en disant qu’on fabrique notre mauvaise santé de demain faite d'allergies à répétitions, dues à l’abus de la vaccination, celle-ci rendue indispensable car on sera devenu incapable de se défendre contre la moindre bactérie. Faudra-t-il que j’achète ma propre brebis ou ma petite chèvre blanche pour fabriquer mes fromages personnels? Rejoignez-moi dans la révolution du fromage et des aliments en plastique qui sont mis sur le marché au nom de principes de précaution stupides qui font peut-être la richesse de grands groupes d’intérêts politiques et commerciaux mais qui détruisent notre qualité de vie et le petit goût d’originalité qui contribue au piquant de la vie. J’ai lutté contre une forte envie de massacrer ces fromages et les piétiner mais personne n’aurait compris mon geste de rage.

         Heureusement qu’il me reste ma confiture pour ne pas déprimer tout à fait. Ce soir, j’ai fait plusieurs pots de confiture de figues : quelques pots avec des figues blanches, d’autres avec des noires qu’on appelle « noires de Caromb ». Il ne reste plus qu’à les goûter.

Samedi

         Journée encore de pluie ininterrompue. J’ai appris qu’on était en alerte orange !!! C’est peut-être le signal pour moi de commencer le tri en vue du déménagement de fin octobre.

         Ci après, une petite vidéo pour ceux qui auraient oublié ce que « pleuvoir » veut dire. N’hésitez pas à mettre la vidéo en plein écran et à augmenter le son. Regardez bien les gouttes… Moi, je vais faire du feu dans la cheminée…

Dimanche

         Enfin une journée de soleil qui me permet d’aller monter mon cheval. Je le trouve couché dans son pré.

                                                

Il n’a pas vraiment envie de se lever. Il faut dire que cette année, l’herbe a énormément poussé et qu’il est carrément trop gras. Il devient de ce fait paresseux et commence à avoir mal au pied. Il risque ainsi des fourbures, ce qui est très ennuyeux chez les équidés. Il va falloir que je prenne des mesures draconiennes pour l’obliger à maigrir. En premier lieu, lui rétrécir son pré et ne pas lui agrandir tant qu’il n’aura pas perdu 100 Kgs. ça paraît beaucoup mais il devrait peser environ 300 Kgs, pas plus.

     Nous sommes allés dans la forêt et avons constaté que la grande fourmilière a encore grandi. On ne le dirait pas mais elle mesure à peu près 1 mètre 40.

                                                          

         Cette après-midi, je suis de nouveau à cheval pour le conduire chez le maréchal ferrant pour un parage les pieds ; c'est-à-dire raccourcir la corne. Je le fais tous les trois mois. Le chemin que je prends est bien joli et, malgré la brume, on distingue la chartreuse tout au fond.

                                        

Comments

[CB]

Ok pour la révolution des fromages !