Du 7 au 13 juillet (1ère partie)

Lundi

         Est-ce que tu passes ou tu redoubles ? Question farfelue maintenant. On se demande encore pourquoi on la pose puisqu’on connaît la réponse. Il faut vraiment le vouloir pour redoubler. A part le CE1 et le CM2, on ne peut plus. Même si on ne sait pas lire ou à peine, on ne redouble pas le CP. Alors pourquoi faire semblant ? Pourquoi faire croire aux enfants en quelque chose d’inapplicable. J’ai le cas, parmi mes patients, d’une famille qui a voulu faire refaire la classe de CE2 à leur petite fille qui avait passé son année complètement larguée. Ils ont eu toutes les peines du monde pour y arriver et ont du signer moult papiers pour lui donner l’autorisation de redoubler son année. On voit maintenant de plus en plus d’enfants qui traînent lamentablement de classe en classe jusqu’à ce qu’ils soient bien dégoûtés. On fabrique plus qu’on ne résout les cancres de demain…

Mardi

         Après ma journée de travail, assez peu chargée, je dois le dire, j’ai décidé de continuer la prospection du « bief à la dame ». Cette fois en remontant le cours d’eau un peu plus haut, là où j’avais entendu le lynx une fois tout proche de moi comme je marchais sur la route Ça ne s’avère pas facile pour deux raisons : la première est qu’il vient de pleuvoir et tout est détrempé et glissant ; la deuxième est que la végétation est très haute, genre rhubarbe sauvage géante et qu’il est donc difficile de s’y frayer un chemin, même si on voit de vagues traces laissés sans doute par le passage d’animaux. Mon but est de retrouver les cascades qui alimentent ce cours d’eau. Nous y étions allés une fois et c’était assez impressionnant.

Pour conclure, je n’ai vu que des feuilles, de l’eau au milieu d’un lit de pierres ou de rocher et la même vision apocalyptique qu’en dessous de chez moi. J’ai dû me tromper de chemin. J’ai les jambes trempées et Je n’ai pas retrouvé ce que je cherchais, ce sera pour une autre fois.

                              

                              

                                             

         En revenant, je passe devant cette jolie cabane en branche de sapin, à étages s’il vous plaît, qui a dû faire le bonheur de quelque enfant.