Du 7 au 13 juillet (2ème partie)

07 11 Cigales en Provence à Rians 002

Vendredi

         Laissez-vous aller… Oui, ça y est, vous y êtes, fermez vos yeux et imaginez… Vous êtes allongé dans un relax, un pastis à la main, un chapeau de paille sur la tête, et vous écoutez. C’est bien ça, vous êtes en Provence, sous un soleil généreux ; juste une petite bise pour modérer la chaleur ardente. Les pins, au dessus de vous libèrent leur odeur puissante mêlée à celle du thym que vous venez de ramasser. Des petits œillets sauvages colorent d’un rose vif le sous bois aux herbes piquantes et drues, parsemés de chardon d’un vert léger.

                                             

et ce sont bien les cigales qui chantent à vos oreilles. Non loin de vous, il y a cette balustre, laissée là, couchée et abandonnée par terre et tout en la relevant, pour lui rendre un peu de sa dignité, votre imagination court. Peut-être vient-elle d’un vieux château ? Elle a sûrement une histoire romantique : elle a soutenu une rambarde qui fut caressée d’une main gracile par une belle châtelaine en mal d’amour attendant le preux chevalier revenant de guerre. Vous pourriez sans doute en faire quelque chose : un porte potiche, une décoration de jardin, que sais-je ? Et pourquoi pas une « balustre-porte-vin ».

                                                                                   

Alors, après avoir un peu hésité tout de même, vous portez les 30 kilogrammes de pierre que vous déposez doucement au fond de votre coffre de voiture en vous demandant bien comment vous la ferez parvenir dans votre jardinet, situé au deuxième étage de votre maison (et oui !) qui est elle-même dans une rue inaccessible à votre grosse voiture.

         Mais avant tout ça, vous vous êtes levé à 5H du matin et, tandis que le soleil se levait,

                                                         

vous êtes parti vers le sud, justement vers ces cigales que vous entendez maintenant.

Au passage, en longeant le Vercors, exactement en passant sur le 45^ème parallèle, sur l’autoroute du Trièves, vous avez pu admirer les deux sœurs Agathe et Sophie qui pointent en avant des falaises.

                                                         

         A l’arrivée, à destination, toujours ce soleil et un bon café noir qui vous attend…

Samedi

         C’est toujours sous un beau soleil accompagné d’une petite bise rafraîchissante que je suis réveillée ce matin par le ricanement des mouettes et le cri strident des martinets qui volent au dessus de la ville sans jamais s’arrêter jusqu’au soir. Les herbes folles ont poussé dans notre jardinet et la vigne est attaquée par des insectes. Il nous faudra la traiter si nous voulons déguster le magnifique raisin qui se prépare. Des tonnes de grappes bien pleines. Il faut dire qu’ici la vigne pousse comme du chiendent et nous avions au départ 16 pieds de vigne. Nous avons dû en éliminer quelques uns.

         Le chêne vert se porte à merveille, par contre le citronnier est en perdition. Malgré tout une magnifique cigale y est accrochée, silencieuse, gênée par notre présence.

                                                                         

(merci à google et à doctissimo.fr qui m’ont prêté cette image)

Dimanche

         Promenade matinale de la chienne et un beau bougainvilliers en contrebas, toujours en fleurs.

                                              

Et les cigales qui agitent leurs ailes provocant ce bruit si lancinant parfois:

                                              cigales