Du 2 au 8 juin (2ème partie)
Samedi
Le temps est gris plombé, chapeauté d’un couvercle de nuage le matin.
Cela fait presque 36 heures qu’il pleut sans interruption. Les fleurs ont triste mine, saoûlées de toute la flotte et assaillies de toutes parts par les limaces, elles n’en peuvent plus. Les algues commencent à se répandre devant la maison et je suis contente de partir dans l’espoir d’un peu de soleil dans le midi, du moins ne plus voir les gouttes.
Comme d’habitude, on ne peut plus faire confiance à la SNCF pour faire un voyage. Il devient impossible maintenant de compter sur le respect des horaires pour les correspondances et c’est ainsi que j’ai raté le train de Marseille à Toulon, le TGV ayant 25 minutes de retard. « Nous nous excusons pour le désagrément causé par ce retard ». C’est tout ce qu’ils trouvent à dire. Il a donc fallu que je trouve un tortillard qui m’emmène à Toulon où E est venu me chercher en voiture.
Dans le TGV, j’ai toujours le chic pour me trouver à côté d’un mal élevé. Cette fois, c’était un homme, la cinquantaine bien épaisse. Il a passé pas moins de ¾ d’heure au téléphone et on a pu ainsi profiter de sa conversation :
- le redressement fiscal d’un ami
- de ses relations, notamment avec un inspecteur des impôts
- de ses investissements financiers et de la crise immobilière : il ne faut plus acheter, il faut attendre que les prix baissent (et vas-y, retourne le couteau dans la plaie, fais-la saigner un peu plus, pauvre plouc, moi j’ai ma maison à vendre)
- De la psychologie des vendeurs qui considèrent que leur bien vaut beaucoup plus que la réalité…
Le temps est gris à pleurer et moi j’essaye de deviner quel est son métier. Bref, un type peu intéressant (tous ses voisins sont visiblement excédés et le font savoir) qui, à la fin, devant les tunnels un peu plus nombreux est obligé d’interrompre là sa conversation palpitante. Alors, toujours plein de délicatesse pour ses voisins, il sort une lime et se met à raccourcir ses ongles avec des léchouillages de doigts accompagnés d’horribles bruits de succions. Un vrai plaisir !!
Dans te TER qui me conduisait à Toulon, j’ai quand même réussi à prendre, en l’honneur de Marcel Pagnol une photo du Garlaban qui domine Aubagne
Hier soir, dans Hyères, pendant la promenade nocturne, nécessaire à la chienne, nous avons pu entendre le cri du « petit duc d’Europe ». Pour l’entendre, il suffit de cliquer sur le lien suivant et après avoir cliqué sur l’oiseau en question, cliquer sur « typical call »
http://www.chouettalors.com/Various%20Owl%20Calls%20and%20Sounds%20-%20Owl%20noise.htm
En fin d’après-midi, visite à Costebelle à Notre Dame de Consolation. Cette chapelle, reconstruite à l’emplacement d’une ancienne petite église détruite le 15 août 1944 et dont la vierge qui se trouvait sur le clocher en fonte fut miraculeusement indemne est très jolie avec des vitraux relatant toute la vie de cette église depuis St Louis de retour d’une croisade.
De Costebelle, on domine l’aéroport et les marais salant qui jouxtent la presqu’île de Giens.