Du 12 au 18 mai (2ème partie)

Samedi après-midi

     Une surprise : Edmond, en revenant d’aller chercher le courrier du jour, me signale une jolie salamandre dans l’escalier :

                                                                     

     La salamandre est un amphibien nocturne mais qu’on peut trouver aussi le jour après une grosse pluie. Elle se nourrit de larves, escargots et limaces (chez nous elle a de quoi faire car on est envahi de limaces). Elle peut vivre 50 ans et vit dans les forêts d’arbres à feuilles caduques, n’aime pas les conifères et on ne la trouve plus au-dessus de 1000 mètres. La salamandre peut émettre une substance blanche et très venimeuse qui peut rendre malade même l’homme en le faisant vomir s’il porte les mains à sa bouche ou le rendre aveugle momentanément s’il se frotte les yeux. Comme tout amphibien, la salamandre se reproduit au bord des mares et les petits ont des branchies. Au moyen âge, on racontait que cette petite bête pouvait traverser les feux sans se brûler, ce qui est évidemment faux mais malgré tout, la substance laiteuse évoquée précédemment la protège très temporairement. On les appelle aussi « les bêtes du feu » car le liquide qu’elles sécrètent brûle un peu les doigts.

Dimanche

         Aujourd’hui, fête du four. Désespoir ! Le temps est incertain. Mais comme Dieu est avec nous, la pluie qui dévore P au moment où nous partons, s’arrête miraculeusement avant Ruffieu et à part quelques gouttes, nous sommes épargnés par les foudres célestes.

         Le four a été allumé plusieurs jours à l’avance. Le pain a cuit hier et notre maître « galettier », Robert a bien vérifié que rien ne brûlait, que le four est à bonne température (il ne faut pas qu’un papier journal prenne feu quand on le met dans le four).

Depuis 5 heures et demi du matin, les femmes roulent, étalent, tartinent de beurre et de sucre puis on laisse tranquille les pâtes pour la levée. Enfin, à 9h30, elles sont prêtes à être enfournées.

Une fois cuites, elles attendent le client qui ne tarde pas à arriver et une queue de plusieurs mètres montre le succès de ces excellentes galettes.

Un vin spécial accompagne les tartes : cuvée spéciale « coupe d’Europe de biathlon ». Bien entendu comme toujours chez les gaulois, un bon repas clôture cette demi-journée : au menu, parmi salades et autres, de délicieuses saucisses cuites au four à bois.