Du 18 au 24 février (3ème partie)
Vendredi
Journée sportive aujourd’hui. Ce matin, il m’a fallu remettre la maison en ordre et le ménage m’a pris beaucoup de temps. Il fait de nouveau beau et il faut en profiter. Donc une heure de ski est la bienvenue. Malheureusement, la pluie d’hier et le temps trop doux ne favorisent pas la glisse. De plus, il commence à y avoir quelques petites pointes de cailloux qui apparaissent par endroit et je dois faire attention, n’ayant pas pris mes vieux skis. Ici, on les appelle des « skis cailloux ».
De retour à la maison, j’ai pitié de ma chienne et l’emmène se promener pendant une heure un quart dans la forêt où elle en profite pour se sauver pendant un quart d’heure. Elle a sûrement levé un animal et a couru après. Je l’attends donc et elle revient, penaude, complètement crevée. Néanmoins, la luminosité est très belle, le soleil couchant pénètre au cœur des arbres en une lumière douce que j’essaye d’immortaliser.
Samedi
Depuis hier, la famille ayant déserté la maison, je n’arrête pas de faire des lessives. Le beau temps permet un séchage en plein air qui procure au linge une si bonne odeur…
Non ! Je ne ferai pas de pub pour la lessive machin aux hormones actives ou la lessive truc aux bactéries régénérées. Par contre quelques souvenirs me reviennent en mémoire. Des souvenirs d’enfance…
… Aux tous débuts, je ne m’en souviens guère, j’étais trop petite, ma mère eut une lessiveuse où on brassait le linge sur un grand réchaud. Elle fut suivie d’une laveuse à rouleaux en 1950 qui distribuait dans la pièce une vapeur infernale, digne d’un hammam. Vers 1957, elle acheta une machine à laver électrique: Elle était montée sur roulettes, ainsi on pouvait l’approcher de l’évier. Le linge était brassé par deux lourdes pales qui agissaient en alternance d’un côté et de l’autre. Le rinçage se faisait manuellement, il fallait soit le sortir soit faire couler l’eau dans la machine. La lessive demandait donc une fréquente présence de la mère de famille. Je ne sais plus sur quelle machine l’essorage se faisait en passant le linge, pièce par pièce entre deux rouleaux. On s’aidait de deux grandes pinces en bois pour éviter de se brûler. J’adorais regarder. Ça sentait bon et je pouvais jouer avec les pinces.
Maintenant, on a gagné beaucoup de temps, c’est vrai. Mais on aimerait encore que ça aille plus vite, si seulement c'était pour penser un peu plus, mais j'en doute! En tous cas, une chose reste éternelle quelles que soient les époques, ce sont... les chaussettes sales en bouchon. Mais qui sait, on deviendra peut-être tous cul de jatte un jour.