Une ville d'eau
Trois heures ¼ de route, samedi dernier, pour arriver dans cette petite ville d’eau, dont les thermes distribuent une eau à 66°.
Et oui, encore en vadrouille, je vais à un congrès de généalogistes, du moins j’y accompagne E qui apporte du matériel pour le stand des écrivains publics.
Il ne fait pourtant pas beau du tout et durant toute la journée, des averses violentes finiront par mouiller le bas du pantalon car, vous pensez bien, que je ne vais pas rester sur place. D’abord visite de la ville :
C’est une bourgade plus qu’une ville même si elle veut s’en donner l’air avec thermes, jardins publics, mini-golf, nombreux hôtels et restaurants, et sa rue semi-piétonne que quelques commerces agrémentent. Je ne sais pas si en pleine saison cette ville grouille de curistes en goguette mais en ce début d’octobre et sous le ciel plus que menaçant, c’est une ville morne et sans grand intérêt, du moins en première apparence. Le restaurant qui nous a accueillis à midi était typique de ces villes d’eau : grande salle lumineuse et décorée à la mode fin 19ème siècle, personnel souriant, service rapide, d’autant qu’il n’y avait pas foule et surtout… vieilles dames, curistes arthrosiques aux cheveux blancs frisotés, parfois et rarement accompagnées de leurs maris, peut-être disparus les pauvres hommes. Il y a le menu spécial curiste qui permet sans doute d’accumuler l’énergie nécessaire aux différents traitements et de soigner, en même temps par le plaisir de la table, des états dépressifs passagers : juste ce qu’il faut de chantilly sur la tarte du dessert. Nous, nous avons choisi le menu « Thermes », accompagné d’un petit vin blanc du cru assez léger, qui se laissait bien boire !
Le tour de la ville est vite fait. Nous l’avons raccourci un peu, déprimés par la pluie tenace qui menace même nos parapluies.
D’abord l’église dont certaines parties remontent au 12ème siècle et son parking de voitures juste devant qui permet des photos magnifiques ! A l’intérieur, cependant, on voit un très beau baptistère.
L’ancien château médiéval bien réaménagé, une partie étant dédié à la médiathèque et, dans le même bâtiment à un petit musée où nous avons fait la connaissance de peintres du cru du début du 20ème siècle que nous n’aurions jamais connus sans ce congrès et l’autre partie à un jardin public aux arbres parfois centenaires. En ce jour maussade, on ne peut pas dire qu’on rencontre grand monde. De ce parc un peu en hauteur, nous avons la vue d’un côté sur l'inévitable « Carrefour market » et de l’autre, enfin, sur la vieille ville et le brouillard de pluie.
L’après-midi, je suis partie, seule, chercher fortune dans la campagne environnante. Le parc animalier est fermé pour cause de « Rut du cerf », non, non, ce n’est pas une blague ! Alors, ce seront les vignes qui m'ont permis de goûter ce petit vin du déjeuner. C’est un paysage vallonné et doux et je l’imagine très riant sous le soleil, surtout avec les premières teintes de l’automne. Les vendanges ne sont pas toutes faites mais les vignes prennent un éclat qui égaye ce jour gris.
Ah, mais c’est vrai, je ne vous ai pas dit quelle était cette bourgade, cette petite ville d’eau, bien connue qui soigne l’âme et le corps : l’arthrose et les voies respiratoires grâce à ses sources d’eau chaudes fortement minéralisées.
Je vous laisse une fois de plus deviner et vous dirai le nom au prochain billet mais je suis sûre que vous avez tous une idée en tête.