Dans le périmètre de Port Royal
Il est 8H du matin et j’ai envie de faire un tour. Il ne pleut pas mais le beau temps est loin d’être assuré, même si un soleil timide tente une percée. Les oiseaux chantent si fort, les haies fleuries embaument tellement et les champs de maïs nouveau recèlent sûrement moultes gibiers pour la chienne qui m’accompagne et qui n’est pas la mienne. Celle-là court en tous sens, c’est le petit point noir sur la première photo, et je la vois bondir en cadence, comme un ressort, dans les jeunes pousses, disparaissant par moment captée par une odeur et réapparaissant un peu plus loin. J’ai beau l’appeler, elle ne me connaît plus, submergée par trop de senteurs amplifiées par l’humidité ambiante et vaporeuse des lieux. Nous sommes en bordure de la vallée de Chevreuse et tout n’est pas si plat qu’il y paraît.
Nous avons rejoint la forêt et j’ai pu rattraper la chienne qui terminera la balade en laisse. Nous descendons un chemin un peu boueux et tout en bas coule un ruisseau, à côté d’un lac où nagent des canards. En bordure de ce miroir d’eau, une belle maison de pierre. L’endroit est charmant mais j’ai peur de déranger et le petit déjeuner m’attend là-haut.