Demain, le soleil reviendra

C’est ce qu’on se dit tous les soirs en se couchant sous des cataractes d’eau qui battent sur les vitres, pénètrent par les interstices, gonflent les bois des menuiseries, ne laissant aucun répit au ciel gris plombé.

Hier soir, il faisait nuit quand je suis allée voir si le Gapeau ne débordait pas par-dessus la digue qui le tient éloigné des écuries. Hormis le bruit infernal de l’eau, les chevaux étaient calmes et me regardaient de leurs abris, étonnés de ma présence. A la télévision, on avait annoncé les débordements de ce petit fleuve côtier qui peut prendre en de rares occasions des allures d’énormes torrents, alimentés par des affluents tout aussi déchaînés comme le Réal Martin et le Réalon et je n’étais pas trop tranquille !

Confluent du Gapeau et du Réalon

Nous avions l’espoir d’un répit aujourd’hui, de quelques rayons de soleil peut-être mais nous n’en demandions pas tant, juste qu’il s’arrête de pleuvoir. Et non, toujours un vent en tornade à décorner les bœufs et à retourner les parapluies, toujours ces averses sans fin qui trempent le bas des jambes au bout de quelques minutes. Et pourtant, tout là-bas, une lueur, fine se laisse entrevoir mais vite le rideau se referme sur mes espérances, tandis que les sirènes des pompiers continuent de retentir dans la basse ville, désertée des passants habituels restés chez eux, remettant à plus tard les courses nécessaires.

09 11 vent

Pour aller travailler il me faut franchir cette ruelle en pente devenue torrent qui s’alimente de toute l’eau qui dégouline de partout en chutes ou dévale les escaliers.

            

...

       

Ce soir, les hélicoptères tournent, remontent les cours d’eau, dirigent du haut de leur observatoire les pompiers qui tentent d’assécher les routes coupées par l’eau.

Pourtant, la nature nous offre encore en passant quelques belles couleurs qui se perdent dans le gris du ciel.

       

Demain, c’est sûr, on verra le soleil. D’ailleurs, ce soir, notre soirée n’est plus bercée par le bruit lancinant d’une eau qui coule. Seuls quelque hélicos persistent à dominer ce ciel ravageur.

Comments

[M-Anne]

J'espère que tout rentrera vite dans l'ordre, ce doit être trés angoissant cette situation.

[tchaque]

bon courage!!