Encore un 2 octobre
Pourquoi cette date reste-t-elle marquée autant dans ma mémoire ? Sans doute parce qu’elle correspond à un jour heureux de mon existence. Un de ces jours qui marque parce qu’il est le début d’une série d’autres fois. Ce 2 octobre 1987, j’en ai déjà parlé, il y a exactement 1 an : ce fut notre première randonnée avec nos quatre enfants. Il y en eu plein d’autres mais celle-ci a marqué ma mémoire d’un parfum de bonheur.
Aujourd’hui, ce ne sont plus mes enfants qui m’accompagnent pour cette journée, ils ont depuis belle lurette quitté la maison. Ce sont donc mes petits enfants qui les remplacent. Je n’ai pas l’habitude de les mettre en scène dans ce blog, je répugne toujours à le faire : un garde-fou, sans doute. Mais cette fois encore, ils apparaîtront.
Le temps était si chaud, que nous avions décidé de les emmener encore une fois à la plage pour un bain dans une eau assez bonne. Mais avant, fidèle à mon petit chêne vert, nous sommes allés l’arroser : trois récipients qu’il nous fallait porter pendant un petit quart d’heure et monter jusque sur la crête qui domine les Maurettes. Puis chacun son tour, tout doucement, on l’a abreuvé. Il ne fallait pas verser l’eau trop vite, mais attendre qu’elle s’évanouisse dans le sol petit à petit, en priant le ciel qu’il puisse en profiter.
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L’après-midi, ce fut l’Almanarre. L’accès en fut difficile à cause d’une course de vélos qui obstruait le passage. Passage non fermé à la circulation, ce qui entraînait des bouchons et des risques pour les coureurs. J’ai rarement vu une course si mal organisée !
Les enfants n’avaient pas voulu emporter notre petit seau : « un seau de filles » (évidemment, il y avait Dora dessus, j’aurais du y penser). Mais avec les mains et du sable mouillé on peut aussi construire des monuments ! Et avec une balle et des raquettes, on est sauvé contre l’ennui.
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Enfin, nous étions garés juste à côté du cimetière de Giens, une visite s’imposait à toutes ces croix identiques, celles de soldats chrétiens et musulmans unis dans la mort, « Morts pour la France ».