Les Salins vus d'un hublot
Le retour en avion s’est fait attendre : ½ heure de retard au décollage et toujours cette légère angoisse au creux du ventre : peur de mourir mais aussi joie du risque (risques mineurs, il faut bien l’avouer) et des sensations d’astronautes.
On s’élève au-dessus de la ville, aux champs entourés de maisons, aux routes bondées de voitures : c’est l’heure où les gens commencent tout juste à rentrer, leur journée terminée et au loin, la brume, les nuages, ceux vers qui on s’élève. Devant moi, un petit garçon d’environ 8 ou 9 ans pleure. Sans doute un de ces petits qui a quitté Papa à paris pour retrouver Maman dans le midi. Un petit un peu perdu et qui avoue à l’hôtesse qu’il a toujours mal au cœur en avion. Allez, bonhomme, on s’occupe de ton cas tandis qu’imperturbables, deux autres garçonnets, assis à ses côtés mènent leur vie avec leur DS, sans pitié pour leur collègue qu’ils ne connaissaient pas l’heure d’avant.
Les nuages, bien présents, se déchirent juste au-dessus du massif de la forêt de Saoû, curieuse dépression en forme de navire, qui abrite, semble-t-il une faune variée.
Puis très vite, on devine la côte, il faut regagner sa place, attacher sa ceinture, on commence la descente !
Cette fois, on abordera la piste par une voie entre les Iles d’Or et les Salins, soit de l’est vers l’ouest.
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A cette heure de la journée et cette luminosité exceptionnelles due au mistral qui se lève, les Salins, à la géométrie variée prennent des couleurs que je ne leur ai jamais vues : rose, bleu, vert: comme des vitraux.
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Toujours l'éternel Gapeau, aux petits bateaux bien rangés, à son débouché dans la mer
C’est qu’il fait froid par ici, il paraît même qu’il a plu !