Une petite figue
Pas très original, ce matin, comme balade à cheval mais il est vrai qu’on a vite fait le tour des promenades du coin et qu’on repart toujours sur les mêmes pistes. On monte parmi les cailloux et le cheval qui connaît le terrain par cœur sait à quel moment on va trotter ou galoper. Aujourd’hui, j’ai choisi de rester dans les environs immédiats, il fait chaud et on transpire si vite.
Bien entendu, je voulais aller vers le terrain de rugby mais la piste est barrée par des branches au sol avec interdiction de pénétrer. J’aurais pu transgresser cet interdit mais, pas envie ! Alors je regarde le Coudon, encapuchonné dans un petit nuage qui l’entoure comme une écharpe de coton.
Le tour est vite fait mais j’ai repéré quelques figues d’un figuier qui pousse à l’état sauvage. J’en connais la saveur de ces toutes petites figues à la peau ridée et dont la concentration en sucre dépasse de loin la moyenne des copines cultivées. C’est pratique, du haut de ma monture, je les cueille facilement, tandis que ma bête se gave de celles tombées à terre.
Cette fois, j’ai le temps et, après sa petite douche, histoire de le rafraîchir, je le laisserai brouter par terre. Malheureusement, on est loin des bonnes prairies grasses de ses anciennes demeures !