Gris et rien que gris
Il fait si lourd aujourd’hui qu’on l’attend presque avec impatience : la pluie. Tout est gris devant ma fenêtre. Gris, rouge brique et ocre, seules couleurs chaudes dans la brume qui nous entoure. La pluie a duré dix minutes ce matin et n’a rien rafraîchit. Les moustiques se sont déchaînés sur mes jambes tandis que je coupais les gourmands des tomates et arrangeait mes pots de fleurs qui ne se remettent pas de notre absence. C’est un peu une journée sans, de celles qui traînent en longueur avec l’espoir de quelque chose qui pourrait nous tirer de l’ennui. Une de ces journées où on s’invente des courses et où la tentation d’achats compulsifs nous guette. Non, nous n’achèterons pas ces torches d’extérieur qui fonctionnent à l’huile parfumée à la citronnelle qui paraît-il chasse les moustiques rebelles (je n’y crois guère) ! Nous sommes venus acheter de la bouffe pour la chienne !
C’est moi qui ai sorti Rubia ce matin et aussi ce soir. En ouvrant la porte, juste devant, un tout petit Gekko (sorte de lézard à peau de crapaud) attendait l’insecte étourdi. Allait-il pouvoir grandir tranquille cet animal si utile, bien que fort laid ? J’en doute, le chat est là qui observe la scène de son œil jaune. Si ce n’est pour aujourd’hui, alors, ce sera pour demain ou après-demain car demain il pleuvra et le chat n’aime pas la pluie.