Un peu de Lyon
Aller passer quelques heures à Lyon ensoleillé où il fait près de 30°. 10° d’écart avec la montagne où quelques gouttes résiduelles tombent encore.
On appelle ça des nuages de traîne, mais là ils traînent vraiment ces moutons.
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Nous sommes abonnés à monter sans cesse et donc, comme des automates soudain écrasés par la chaleur, nous nous dirigeons vers Fourvière où il règne une activité intense en ce 15 août. C’est un mélange de gens, parfois assez BCBG qui se rendent à la messe de 5 heures dans la basilique, et de touristes, appareils photos à la main qui n’hésitent pas à faire marcher leurs flashs dans l’église, ce que je trouve inconvenant. Il est vrai que plus chargé, on aurait du mal à trouver mieux : tous les genres possibles sont mélangés, depuis les colonnes en marbre et chapiteaux corinthiens, jusqu’aux peintures, aux dorures baroques et j’en passe…
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Photo prise sans flash !
Depuis là-haut, la vue est assez dégagée et c’est sous un ciel encore un peu moutonneux qu’on découvre la ville dessous.
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En retournant à la voiture par le quartier Saint Jean, nous croisons un homme bizarre, sans doute le diable en personne habillé, malgré la chaleur, d’un grand manteau de cuir, sur des chaussures ferrées et lourdes de métal qui martèlent le sol, ledit manteau affublé de pointes aux épaules. Les mains du Malin, gantées et munies aussi de clous, genre coup de poing américain. Les chaînes de toutes sortes pendent sur son ventre, cliquetant sur le pantalon noir. Tout est noir, même son visage percé de part en part de pointes brillantes. Il est accompagné d’un mignon petit chien qui se retourne sans cesse pour vérifier que son affreux maître est toujours là, indifférent aux autres chiens qu’il ne manque pas de croiser. C’est bien le seul à le suivre, les gens s’écartent de lui, méfiants, on ne sait jamais !
J’ai préféré m’éloigner pour visiter l’intérieur d’une cour. C’est rare maintenant à cause des digicodes. Et pourtant, c’est là que Lyon étale discrètement sa splendeur.
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