Un Siou au mille et une facettes
Marcher dans la nature est une de mes occupations favorites et ici, dans le massif des maures, j’ai parfois un peu de mal à satisfaire mon désir de variété. A une trentaine de kilomètres de chez moi, la nature est toute différente : d’un massif primaire ancien qui donne le maquis, on passe à un massif calcaire où pousse la garrigue aux essences plus variées même si de nombreuses espèces sont communes. Cet endroit, j’en ai déjà parlé, c’est le Siou Blanc. Ce n’était pas le meilleur jour pour s’y promener, à cause de la brume qui masquait les paysages lointains. Demain, il est censé pleuvoir.
C’est une sorte de Causse qui culmine à 826 mètres d’altitude à la colle de Fède d’où par beau temps on peut apercevoir les Alpes du Sud, qui aujourd’hui, en effet, sont restées cachées.
Lieux pastoraux où les dolines servaient d’abreuvoirs naturels aux bêtes.
Où l’on voit encore les restes de bergeries comme le Jas de Laure.
Où les abris sous roche ont du servir aux pasteurs. On y voit même de fausses peintures rupestres : des petits malins y ont développé leur sens artistique, plutôt moins bien que nos ancêtres ! Mais un petit canard, ou une mouette, je ne sais, c’est original !
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Où les essences d’arbres diverses procurent des ambiances variées.
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Et où, cachées au creux des pierres et des arbres, les petites violettes odorantes percent ça et là.
Où les pierriers et lapiaz abondent, donnant le ton de ce Siou bien Blanc.
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Où les vues, même si elles ne sont pas lointaines, s’ouvrent sur de vastes espaces.
Les aiguilles de Valbelle
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Où enfin, les avens sont nombreux, comme dans la plupart des causses. Dans le Lot, où j’ai habité, on y jetait les bêtes mortes pour se débarrasser de leurs dépouilles. On peut imaginer qu’ici, aussi, il en allait de la sorte.
En rentrant, j’ai eu envie d’un thé à la vanille !!!