Montagnes
Elle se raréfie ces temps-ci, la neige. Après un début d’hiver glacial, voilà-t-il pas qu’il se met à faire une chaleur hors du commun, du moins c’est ce qu’on aime à nous faire croire (au fait, Monsieur Météo, que nous disent les statistiques à ce sujet ?).
Bref, après avoir côtoyé, au soir couchant, les hautes montagnes du Dévoluy,
nous partons dans les cimes, oh ! Guère plus qu’à 1350 mètres. Et là, enfin, c’est tout blanc et j'y retrouve des paysages que j'aime, de ceux qui peuvent me faire vibrer et où les petits chemins tout juste tracés sauvagement, se perdent au milieu des arbres, sans buts définis. Mais que de monde, ce week-end où il fait si beau ! A croire que tous les skieurs de fond se sont donné rendez-vous ici. Il faut dire que dans les autres stations, juste en dessous, ça n’est plus skiable. Il règne presque une ambiance de course, je ahane dans les côtes, tirant sur mes muscles, poussant sur mes bâtons, tandis que me dépassent nonchalamment les pro, ceux qui semblent avoir un petit moteur sous les skis et qui, d’une poussée et d’un pas sur le côté (alors que dans le même temps, j’en ai fait 10), me dépassent et me laissent sur place. C’est tout juste s’ils m’ont vue. Ça ne fait rien, dimanche prochain, pour la foulée blanche, si je participe, c’est certain, j'essaierai d'être en forme !
…
…