Nuit Blanche

Une pâle lumière traversait le vélux au-dessus du lit et les yeux grands ouverts, je regardais cette lueur blanchâtre. La pleine lune était pourtant déjà loin et les nuages dégorgeaient leurs eaux sur le toit, le martelant et m’empêchant ainsi de me rendormir. Il était quatre heures du matin et je n’avais plus sommeil. Mes pensées s’envolaient, rongées par l’insomnie, les questions tournaient dans ma tête. Je regardais désespérément le réveil. Les minutes paraissaient des heures. Cinq heures ! Pourtant on aurait dit que l’aurore pointait son nez. Encore deux heures à attendre, à se tourner, se retourner, chercher la position qui permettrait de se couler dans le sommeil. Puis mon esprit se mit à flotter, se détachant de mon corps envahi d’une douce torpeur. Il n’y avait plus de bruit dans la pièce, hormis la respiration un peu forte mais paisible du dormeur à mes côtés. La pluie avait cessé. Je remontai alors le temps. Je repensai aux nuits d’hiver, quand je m’endormais sous les bourrasques de pluie et les frémissements des volets secoués par le vent et que je me réveillais, au milieu de la nuit, dans un silence pesant, celui de la neige. Je savais alors que dehors, le matin tout serait blanc, qu’il nous faudrait nous dégager à la pelle pour aller travailler malgré tout.

       

Le jour a rattrapé mon rêve éveillé, il était sept heures, je me suis levée. La pluie avait recommencé à tomber, par averses. Ce n’était pas la neige que j’observerais ce matin sur la fleur, ce serait juste quelques gouttes de pluie qui n’en finiraient pas de s’écouler.

       

Mais ce soir, je paraffinerai mes skis, c’est promis !

Comments

[françoise]

c'est une fleur de quoi...
tu va faire du ski où
en rêve