Du rêve à la réalité

Je n’avais pas encore retrouvé ma voiture quand je me suis réveillée ce matin. Je l’avais cherchée une partie de la nuit dans ce parking de trois étages où les gens se croisaient et me croisaient sans se soucier le moins du monde de mon angoisse. J’avais cette impression de transparence, je n’existais pas pour les autres. Je me sentais perdue, une impression de folie, de perte de la réalité. Mais pourquoi ne retrouvais-je pas cette voiture? Idiote que j’étais, j’avais oublié de noter l’endroit où je l’avais garée et personne pour me venir en aide. Je tournais en rond, incapable de maîtriser cette angoisse qui me rongeait. Alors, le matin fut une délivrance, d’autant qu’il faisait beau, juste un petit voile nuageux, et donc j’allais me promener à cheval. Rejoindre ce chemin inconnu, celui qui m’emmène où je ne sais pas, avec pour seule limite l’heure de ma montre : « dans une heure, je fais demi-tour ». C’est ainsi que je suis arrivée au-dessus du lac de Sainte Eulalie, assez haut sur la colline pour être sûre que je ne pourrais pas le rejoindre facilement. Son côté orthogonal et surélevé montre bien qu’il s’agit d’un lac artificiel dont j’ai déjà raconté l’histoire. Puis, le chemin poursuivait par un tournant à droite et ce fut le signal du retour. Le mystère reste donc entier. Mais où donc aboutit ce sentier ponctué de douilles, preuve que les chasseurs y passent ? Vous le saurez, je ne sais quand, peut-être au 9999^ème épisode de mes aventures.

Et d’un voile nuageux, on est passé à un bel orage qui fait se cacher la chienne dans les petits recoins de la maison.

       

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Comments

[françoise]

continue, c'est magnifique...

[Anne**]

Là, sur la photo, au bord du lac, à gauche, un petit point. C'est votre voiture bien sûr ! Votre cheval ne l'a pas non plus reconnue ? Je crois qu'il l'a ignorée, il sait que tant que la voiture est égarée, il sera de sortie. Ne plus savoir où on a laissé son cheval, même dans un rêve, ça ne peut pas arriver .....