Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Un certain chêne vert
21 décembre 2008

Du 15 au 21 décembre 2008

Lundi

         Le temps est un peu nuageux tandis que dans le sud, paraît-il sévit toujours le cataclysme météorologique.

         Ce matin, j’emmène ma chienne sur les pistes de ski de Lachat. Je les connais bien puisque c’est là que je me promène à cheval l’été et elles sont très tranquilles. Mais cette fois, c’est en ski joering. Plaisir de vitesse, entraînée par une chienne très courageuse et qui ne ménage pas sa peine. Son quart de sang Husky parle : elle aime tirer et comprend bien maintenant mes ordres sauf droite et gauche qu’elle confond, m’entraînant parfois là où je ne veux pas. Mais au stop, elle s’arrête et on repart dans le sens choisi. Je ne désespère pas de lui faire comprendre le sens de l’orientation humaine.

                                                                                       

12 15 Rubia en ski joering Lachat 005

Le problème du ski joering, c’est qu’on n’a pas le droit d’emmener des chiens sur la piste, même en harnais, sauf si elles sont réservées à cet effet, et encore on doit payer assez cher. Le hic c’est que de telles pistes sont utilisées en priorité par des traîneaux et qu’elles sont assez saccagées. Je prends donc le gauche. L’avantage de « Lachat », pistes très familiales, est que je connais bien le dameur qui, jusqu’à maintenant, a toujours fermé les yeux. Jusqu’au jour où quelqu’un, bêtement, se plaindra. Heureusement un lundi matin, il n’y a pas foule et les gens que je double sont plutôt bienveillants à mon égard.

Mardi

         Ce matin, je suis partie plus tôt que d’habitude et l’envie m’a prise, avant de commencer à travailler, d’immortaliser une fois de plus le lac de Nantua, embrumé encore au sortir d’une nuit d’hiver.

                                12_16_petit_matin_sur_le_lac_de_Nantua_002__Medium_

Il est 9H48 quand j’arrive chez eux et je n’ai que trois minutes de retard, à cause d’un coup de fil d’un client qui a annulé son rendez-vous. Je rentre dans la cuisine qui tient lieu d’entrée et de pièce à vivre à la fois. Le poêle ronfle avec ardeur du bois qu’on vient de lui enfourner dans la gueule : il ne fait jamais assez chaud pour qui reste toute la journée en fauteuil roulant. Je salue d’un bonjour bienveillant et j’entends pour réponse, hormis le maître de maison, le plus intelligible, de vagues grognements. Je demande alors à Madame si ça va et on me répond « Pourquoi qu’ça irait pas ? ». « Bien entendu », je rétorque. Pourtant il y en a des motifs pour que ça n’aille pas… Mais « Chez ces gens là ! » comme dit Breil, on ne dit pas, on supporte. On s’installe et on travaille. J’ai apporté mon ordinateur portable pour changer et varier un peu : dire les images qui défilent, le plus vite possible. Soudain, je m’évade, un ronronnement régulier d’engin qui s’anime un peu me fait partir en voyage : une sorte d’avion qui se met à rugir puis s’apaise, rugit de nouveau et s’élance enfin de toute sa puissance. Je dois être assise au-dessus des moteurs, c’est infernal. Ce n’est pas possible, on ne s’entend plus là dedans, je dois crier pour me faire écouter et je devine ou je lis sur les lèvres les réponses. Puis, quelques minutes plus tard, l’engin doucement atterrit, le moteur s’essouffle puis s’arrête dans un dernier gémissement et je me réveille tout à fait. La machine à laver s’est tue et monsieur en ouvre le capot pour sortir le linge si intensément essoré. Je suggère alors, tout bas, pour ne pas vexer, que ça serait mieux qu’on puisse travailler sans ce bruit. Madame me répond, comme une enfant qu’on accuse : « C’est pas d’ma faute, c’est pas moi qui y ai mis ». On se quitte alors et de la même façon qu’à mon arrivée, je bredouille, le plus chaleureusement possible, un « Au revoir, à la semaine prochaine ». On ne me répond même pas, on me regarde juste partir, l’œil indifférent…

Mercredi

         Grisailles toute la journée mais je suis vissée à mon bureau et ce n’est que le soir que, tant qu’à faire d’avoir froid dans la maison, autant sortir. Je prends ma canne en buis, celle que j’avais acheté dans le Lot, il y a une vingtaine d’années à un petit vieux qui en avait fabriqué une dizaine qu’il négociait pour sans doute pouvoir acheter son « tabacccc » ou autre petite douceur et je pars sur la route forestière. Le début est facile mais très vite je me retrouve dans la neige profonde où les traces d’animaux sauvages se croisent. La nuit n’est pas complète mais suffisante pour procurer une sensation un peu angoissante. Je reviens donc vers la civilisation par un chemin que je connais bien et me retrouve enfin à la maison devant un film idiot que je n’écoute qu’à peine…

                                12_17_For_t_du_Comble_la_nuit_021__Medium_

                                12_17_For_t_du_Comble_la_nuit_022__Medium_

                                12_17_For_t_du_Comble_la_nuit_036__Medium_

                                12_17_For_t_du_Comble_la_nuit_024__Medium_

Samedi

         Ce matin est réservé à mon coiffeur, celui qui coiffe les queues des chevaux. Le petit maître de Bourg en Bresse. Il faut donc que je fasse mes 60 kms pour me faire belle, ou au moins tenter de le faire. Sur le parcours, en descendant le Berthiand, je ne manque pas de m’arrêter pour photographier la vallée de la rivière Ain sous son toit de nuages.

                                 12_20_001_en_descendant_le_Berthiand__Ain__002

Puis, les cailles de midi avalées, nous partons à Cuvéry skier. Le temps est brouillasseux à souhait mais peut-être trouverons-nous le soleil en haut, Eh non ! C’est la purée de pois, le coton mouillé mais tant pis, on y est on ne s’arrête pas et au moins les distances ne sont plus mesurables, on ne voit que ce mur opaque devant nous mais nous savons très bien où nous allons.

                                12_20_002_Sur_le_plateau_de_Retord_dans_le_brouillard_001

                                12_20_002_Sur_le_plateau_de_Retord_dans_le_brouillard_003

Dimanche

Ce matin, j’ai augmenté mon vocabulaire de façon significative par l’apport d’adjectifs tous azimuts.

Voilà je vous livre tels quels les traits dominants de ma personnalité tels que je les ai découverts moi-même dans mon horoscope 2009. Est-ce vraiment ça, moi ? Je ne me trouve pas très sympathique. Peut-être après tout, on se connaît mal soi-même…

Avec un tel Ascendant, votre comportement laisse apparaître qu'aux yeux des autres, vous êtes secret, puissant, dominateur, résistant, intuitif, affirmé, charismatique, magnétique, volontaire, audacieux, perspicace, passionné, créatif, indépendant, vigoureux, généreux, loyal, travailleur, persévérant, indomptable, possessif, rusé, obstiné, ambitieux, instinctif, tenace, sexuel, sexy, fier, intense, avez l'esprit de compétition, mais vous pouvez être aussi agressif, destructeur, têtu, angoissé, tyrannique, pervers, sadique, violent, égocentrique, complexe, critique, cruel, méchant, dur, jaloux, calculateur, vulnérable, dissimulateur.

On s’approche tout doucement de Noël. Cette année nous serons en comité très réduit, tous un peu éclatés par ci par là. En attendant ce jour si attendu par les enfants (mais pas vraiment par moi, je n’ai jamais beaucoup aimé Noël), on se promène, à cheval, à skis, à pieds, en devisant sur les wagons restaurants d’antan. Ah ! C’est plus ce que c’était ma pauvre dame…

                                  12_21_Promenade_for_t_du_Comble__Ain__003

                                  12_21_Promenade_for_t_du_Comble__Ain__007

Sur cette photo où la Grande Montagne est chapeautée de brume, on distingue encore très bien les anciennes pistes de ski de descente de P que nous avons connues il y a 25 ans à notre arrivée. Le vieux remonte-pente a été démonté et tout est oublié, ou presque.

Publicité
Publicité
Commentaires
Un certain chêne vert
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité