Du 24 au 30 novembre 2008 (2ème partie)
Samedi
Les jours passent et j’ai toujours l’impression de devoir vivre à 140 à l’heure. Je ne fais que le tiers de ce que je voudrais. Ce matin est consacré aux courses mais cet après-midi, je veux me balader à cheval. Balade un peu périlleuse quand même car, même si le temps a radouci, les chemins sont toujours gelés et de ce fait, glissant. Le galop, ce sera pour une autre fois. Nous nous dirigeons donc vers la forêt jusqu’au gué que l’on passe sans difficultés, le ruisseau n’est pas très important.
Il n’y a pas de chasseurs aujourd’hui et c’est sans doute pourquoi un animal, sans vergogne, remue dans les feuillages sur notre droite, juste au sortir de « la prairie », seul endroit possible pour essayer un galop timide. C’est immédiat, dans un aboiement furtif, ma chienne tente une poursuite et mon cheval, lui, toujours aussi courageux, fait un demi tour fulgurant. Il ne passera pas tout seul et je suis obligé de descendre pour l’emmener en main et passer cet endroit qu’il a jugé si dangereux. Ensuite il nous faudra attendre Rubia, qu’elle se décide à revenir vers nous au bout de quelques minutes.
Le soir tombe vite et le ciel devient assez joli au dessus des inévitables lignes à haute tension.
Dimanche
Ce matin, je profite du beau temps et de l’obligation que j’ai d’aller nourrir mon cheval pour m’arrêter sur l'ancienne RN 84, face à la gendarmerie de Nantua. J’ai décidé d’aller prospecter sous l’autoroute. Il y a peut-être quelques belle photos à faire : le viaduc fait 1003 mètres de long et la plus haute pile monte à 86 mètres. C’est donc un bel édifice qui enjambe le vide de manière harmonieuse.
Juste derrière on peut voir la voie de chemin de fer en rénovation pour le TGV. J’espérais trouver un chemin parallèle qui relierait Les Neyrolles à Nantua mais je dois en conclure que non. On est bien dans un cul de sac et je quitte cet endroit un peu oppressant et solitaire avec soulagement (il n’y a pas si longtemps et non loin de là, on y avait découvert le cadavre d’une petite fille violée et assassinée…).
Cet après-midi, 7 kilomètres à ski. Ce n’est pas grand-chose mais pour une première fois de la saison « j’y ai trouvé dur » (comme on dit dans le coin).
Je suis un peu raide sur les skis mais ça va revenir tranquillement. Giron est toujours aussi agréable, les pistes bien tracées, ce qui n’est pas si facile quand la sous-couche n’est pas encore faite. Les premières sorties sont toujours un peu difficiles et peu glissantes.