Du 11 au 19 octobre 2008 (1ère partie)
Samedi
Le week-end s’annonce magnifique et c’est le dernier que nous pouvons passer à flâner. Les autres seront plus consacrés à la préparation de notre déménagement. C’est pourquoi nous partons dans le massif central, plus précisément la Haute Loire, pays des ancêtres d’Edmond : Il faut parfois aller se recueillir sur les tombes de nos morts qui se foutent pas mal de nos visites mais qui nous permettent d’aller au moins constater le bon état de leurs demeures. Direction donc en premier lieu : Paulhaguet, 520 mètres d’altitude (célèbre pour son saucisson que nous ne manquons pas d’acheter), en passant par la Chaise Dieu (Casa Dei) où nous ne restons pas très longtemps, notre programme étant assez chargé, mais nous prenons le temps de visiter l’abbaye, fondée au 11ème siècle.
Nous regrettons d’ailleurs de ne pouvoir y rester un peu plus car il s’y prépare un concert de chorale d’une bonne qualité. Nous avons au moins pu assister à une petite partie de la dernière répétition.
Puis c’est la direction du Puy où nous devons passer la nuit, via la vallée de la Senouire magnifique et flamboyante que domine un château que nous n’avons pu qu’entr’apercevoir et sur lequel nous nous sommes posé beaucoup de questions quand à son identité. Il parait bien neuf pour être le château de Domeyrat, ou alors la restauration est parfaite.
Avant d’arriver au Puy en Velay, nous nous offrons un petit détour par le village de Varennes Saint Honorat, situé en hauteur à 1160 mètres, charmant village agricole, au tilleul multi centenaire.
Comme beaucoup de ces villages, seules survivent de rares exploitations et à part une destinée de village pour résidences secondaires, je ne vois pas comment il pourra subsister. On y voit tout de même quelques âmes qui nous saluent gentiment comme ce paysan qui change ses chevaux de prés et ce petit garçon solitaire qui fait ses tours de vélos et rejoint sa maison, lassé de sa solitude.
Le Puy est célèbre pour sa statue géante de la vierge rouge, ainsi que celle de Saint Joseph et sa cathédrale en pierre de lave qui se mérite car elle est située dans le haut de la ville. Sans oublier, bien sûr, la dentelle.
La vierge noire, don de St Louis, est à l’honneur et occupe une place importante au chœur de l’église. Cette ville est un point de départ des chemins de St Jacques de Compostelle.
Nous n’avons pas retrouvé la « pierre aux fièvres », pierre païenne mais miraculeuse, sur laquelle on doit s’allonger pour guérir de nos maux.
Les rues du 15ème siècle offrent au regard ses richesses architecturales. C’est une ville intéressante où nous avons bien failli habiter, Edmond ayant été contacté par les usines Elastelle qui ont finalement fermé peu après.
Dimanche
Du Puy, nous prenons la route d’Alleyras, but de notre deuxième tombe. Nous sommes accueillis par une foule de gens, certains aux fenêtres, d’autres assis sur des bancs, d’autres encore, comme ce moine caché dans un refend de l’église. Tous ces gens…. Sont en chiffon.
Alleyras, 700 mètres d’altitude, est un village très étendu aux multiples hameaux dont « Pont d’Alleyras » et son hôtel qui a appartenu à ma belle famille et exploité maintenant par un couple qui a bien repris l’affaire. Très bon hôtel à la restauration réputée. Non ! Je ne fais pas de pub, c’est réellement bon !!!
Avant de partir du village et de son église au joli clocher peigne située sur une butte,
nous nous arrêtons au lieu dit « Varenne » au bord de la rivière
puis nous montons en voiture au très joli château de la Beaume d’où nous partons randonner en suivant les gorges de l’Allier. Cet édifice, qui domine la rivière, a été construit au 17ème et 18ème siècle sur le modèle médiéval. Il est privé et on ne peut le visiter. Juste à côté et profitant des communs, il y a une exploitation agricole importante. Les photos vous permettront de juger de la beauté des lieux, embellis par les couleurs de l’automne.
Nous montons ainsi jusqu’à la chapelle St Etienne, que nous avons animée en sonnant la cloche, par des chemins en sous bois jusqu’aux prairies qui dominent l’Allier et d’où nous pouvons voir le joli village de St Didier d’Allier et un peu plus loin, sur la gauche, St Privat et son rocher de Rochegude.
Le retour nous montre une nouvelle vision du château de la Beaume au dessus de l’Allier. J’en ferais bien ma résidence secondaire !!!
Durant tout notre parcours, nous avons été poursuivis, non seulement par des chiens peu sympathiques et dont les crocs menaçants nous escortaient un moment, mais aussi par les cinq éoliennes qui ont bêtement poussées dans le paysage. Mode du vent qui passera comme passe toute chose !!!