Du 29 septembre au 5 octobre 2008 (1ère partie)
Samedi et dimanche
Et oui, je suis encore partie en week-end, ce qui explique ma dernière semaine incomplète. Toujours et encore pour le sport : une coupe du monde de biathlon d’été (donc sur skis à roulettes), à Bessans en Haute Maurienne (1734 m). Ce n’est pas moi qui cours, rassurez-vous.
C’est donc à 5H du matin que nous partons samedi. Les épreuves commencent à 9H. Il fait 0°, et nous voyons à la lueur des phares une multitude d’animaux : renard, chevreuil, sanglier, belette, blaireau. A croire que toute la gente de la forêt a décidé de nous croiser ce matin là. A Bessans, c’est une autre affaire : il fait très froid, - 4 degrés, des prés blancs de givre et un petit vent glacial qui nous fait sauter sur place pour lutter contre l’onglée des pieds et des mains. Heureusement, encourager réchauffe et nous ne ménageons pas notre voix, d’autant plus qu’il n’y a pas foule sur le site le matin à part quelques fervents habitués qui parcourent le monde du biathlon et sont à toutes les courses ou presque.
Loïs
09 27 Biathlon d'été Bessans
biathlon ski-roue Bessans Haute-Maurienne Chamionnat du monde
Sandrine Bailly
Dès 15H, nous avons quartier libre et, comme je suis abonnée aux ruisseaux et petits torrents, je fais, comme à Ridanna, la remontée du cours d’eau local qui s’appelle l’Arc, entre les pentes caillouteuses.
C’est charmant et le paysage est doux en cette saison. Même les vaches qui pâturent nous regardent sans crainte, habituée à ces touristes parfois envahissants.
Nous arrivons à un petit hameau déserté ou presque, L’Ecot (2027 m), hameau du bout du monde, La route s’arrête là. C’est un petit joyau d’architecture local avec son église un peu isolée, qui semble s'excuser d'avoir poussé là.
Ce village est isolé en hiver et on n’y a accès qu’en skis de fond. Les voitures ne vont pas plus loin que Bonneval sur Arc (1835 m), autre perle de la Maurienne, elle aussi parfois inaccessible en hiver à cause des risques d’avalanches. Nous constatons à notre grand regret que la fromagerie où nous avions déjà acheté, autrefois, un fromage unique, au goût préservé, la tomme de Bonneval, est fermée en cette saison. D’ailleurs, tout est clos ou presque et les habitants, mi agriculteurs, mi loueurs de gîtes ou autres en profitent pour refaire leur toits de lauzes avant l'hiver qui est ici, toujours rude.
Nous avons trouvé le long du chemin quelques petites framboises qui, bien qu’un peu gelées, n’en sont pas moins délicieuses.
Le soir, nous rejoignons Saint Jean de Maurienne, heureusement libérée de ses 1000 moutons, rassemblés depuis 48H sur la place de l’église, en protestation à une amende injuste infligée à un agriculteur. Un joli rond-point nous rappelle que le fondateur du tour de France, Henri Desgrange est issu de cette ville.
Dimanche, rebelote pour les relais mixte. Les résultats français sont à la hauteur des espérances des coureurs. Premier chez les séniors, deuxième chez les juniors, derrière les Russes.
Retour enfin à la maison, un peu fatigués, après avoir admiré sur la route les forts de l’Esseillon, en amont de Modane. Ils ont été construits au début du 19ème siècle par le royaume de Piémont Sardaigne pour se défendre des invasions françaises. Il ne faut pas oublier qu’entre 1815 et 1860, la Savoie n’était pas française.
Encore un nouveau rond-point à Culoz, proche de chez nous et pays de vignobles.