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Un certain chêne vert
29 juin 2008

Du 22 au 29 juin (2ème partie)

Mardi

Une envie de sortir en cette soirée de mardi. Après avoir dîné,            rangé, mis en pots ma confiture de rhubarbe qui cuit depuis deux heures et demi, je n’ai pas envie de regarder le film à la télé, ça m’ennuie. J’ai besoin d’air et de profiter de ces longues soirées d’été chaudes qui sont rares en montagne. J’emporte mon téléphone, sait-on jamais et comme d’habitude, je prévois un itinéraire sûr, que je ne suis pas et m’enfonce dans la forêt que je connais par cœur. Il fait bien sombre, il est 9H45 et dans les sous-bois on n’y voit pas grand-chose. Quelques bruits furtifs me font deviner que 1000 petits yeux me regardent et que le tam tam de la forêt a dû fonctionner. Une envie de courir me prend. Ça fait combien d’année que je n’ai pas couru ? Je m’aperçois que j’ai la forme, juste un peu essoufflée dans les montées. Il ne faut pas trop traîner, la nuit tombe et c’est l’heure où tout le monde devient daltonien ; la nature se décline en gris et une légère buée tamise l’horizon. L’odeur de foin juste coupé embaume et nourrit mes narines. Les agriculteurs se dépêchent de faire leurs foins pendant cette période de beau temps qui ne durera peut-être pas.

Mercredi

         Toujours le beau temps et, ce soir, j’ai encore envie de me

promener. J’ai pourtant une montagne de linge à plier mais je n’ai   vraiment pas envie. Ce sera pour demain. Donc direction la forêt. En principe, le tour habituel dure 1 heure mais ce soir, j’ai envie d’aller voir de plus près ce petit torrent qui coule en contrebas et qu’on appelle « Le Bief à la Dame ». Cette partie est assez inaccessible et je dois faire attention en descendant au milieu des troncs morts et de la terre glissante sous les pieds. Le téléphone portable ne passe pas, en cas d’accident, on mettrait du temps pour me trouver…

En bas, c’est la désolation : des arbres mots parmi des rochers   moussus, au milieu desquels coule un peu d’eau. C’est un torrent qui n’est alimenté que par les pluies et la fonte des neiges. Je me trouve donc devant une nature à l’état brut, primitive, sans trace de vie. Au fond de la gorge, de gros rochers obstruent le passage et il faudrait être au moins deux car c’est dangereux. Donc pas question pour moi. La remontée sur le chemin est ardue et, c’est les jambes toutes griffées et

les mains noires de terre que j’arrive en haut.

En tous cas, je n’y ai pas vu « La Dame Blanche », celle qui s’est jetée, du haut d’un rocher, dans le torrent, gonflé par la fonte des neiges, poursuivie par son mari, vieux bouc boursouflé, qui l’avait trouvée en bonne compagnie, un soir qu’il revenait d’avoir chassé dans les alentours. La jeune dame s’ennuyait fort, dans son château, où seul le torrent, non loin, faisait chanter ses eaux dans cette contrée sauvage où rien n’arrivait jamais, sauf, une nuit d’orage, l’Amour.

On raconte que, la Dame, revient par les nuits de lune et de brume, flotter sur le ravin et quiconque ne l’a pas vu n’a     pas le droit d’en douter (récit tiré du livre de Danièle Jacquiot : « Dis, tu te rappelles »).

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  Quelques petites fleurs sauvages méritent une photo. On passe souvent à côté sans vraiment les regarder et c'est dommage. Si quelqu'un connaît les noms de ces fleurs, qu'il me laisse un commentaire.

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Jeudi

Les drapeaux turcs de Nantua sont en berne ce matin, la déception est     grande dans la communauté : les turcs ont perdu leur match de foot hier soir contre l’Allemagne.

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