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Un certain chêne vert
22 juin 2008

Du 16 au 22 juin (1ère partie)

Mardi

         La météo à 12 jours sur internet nous a promis une amélioration du temps au fil de la semaine. On n’y croît plus et pourtant il faut s’accrocher à des choses plus positives que celles que l’on vit actuellement. Non pas qu’on soit à plaindre : on a un toit, de quoi manger et de quoi boire (même du vin), des possibilités de partir les week-ends, une bonne entente… Mais, l’incertitude est là, toujours présente. Ne pas être sûr de là où on met les pieds est assez pénible à vivre. Alors quand la pluie tombe bruyamment sans interruption pendant des jours, que les nuages habillent de gris le ciel, rendant toute sortie aléatoire, voire impossible, que le silence du téléphone se fait entendre (hum !!!), que le prix du pétrole ne cesse de monter, que les médias en rajoutent avec un plaisir malsain, que la voiture qu’on espérait pouvoir faire durer un peu plus nous lâche au mauvais moment, que les entreprises dont on attend les devis se font désirer ou que les devis dépassent nos prévisions, alors là, certains pètent un peu un câble, comme on dit vulgairement ! Tiens, voilà un bout de soleil…

         C’est un tunnel : pas bien long, quelques 200 mètres, au plus. Tous les jours, je l’emprunte 4 fois : deux fois en montant, deux fois en descendant. Ce tunnel a toujours été pour moi, une frontière un passage d’un monde à l’autre, deux ambiances totalement différentes, deux espaces qui se sont longtemps ignorés, deux climats parfois opposés. Il a été fini de construire juste avant la deuxième guerre mondiale, pour éviter le détour par une route dangereuse qui n’avait qu’un désir, s’effondrer sans cesse. Quand l’orage gronde, les lumières à l’intérieur s’éteignent et renforcent l’impression de gouffre. En hiver, c’est un havre de paix, une rémission dans le parcours, quand la neige tassée rend difficile la montée au village, ce qui arrive heureusement peu souvent. Les voitures restent coincées, soit avant, soit après dans le tournant vicieux qui suit la sortie. En haut, c’est la montagne, en bas, la vallée.

Mercredi

         Une lueur d’espoir : outre le soleil qui fait son apparition, nous avons un visiteur pour la maison. Sera-t-il convaincu ? A voir plus tard. Suspens !

Jeudi

         Un petit trou dans mon emploi du temps cet après-midi m’a permis d’avancer mes comptes-rendus de bilan et vers 15H20, je vais à la poste pour mon courrier. Sur la place, comme tous les jeudis, il y a un tout petit marché dans lequel, faute de temps, je n’avais jamais pénétré. Comme il fait beau et que j’ai encore quelques minutes, j’en fais le tour : 1 marchand de légumes et fruits et plein de fripiers qui vendent leurs horreurs à vil prix. Stupéfaction ! Suis-je bien en France ? Je ne sais plus vraiment : partout des femmes foulardées avec une marmaille qui permet de maintenir le taux de natalité à un niveau correct, souvent accompagnées de leurs maris qui marchandent avec le vendeur. Je suis tombée dans un marché turc ! Pas besoin de partir si loin pour se sentir dépaysé.

Samedi

         Depuis deux jours il se décide à faire beau. Enfin, je peux laver les draps qui se sont accumulés depuis plusieurs semaines, faute de possibilités pour les faire sécher, sinon à l’intérieur, ce qui est quand même dommage en cette saison. En tout, 4 lessives en deux jours.

         En fin d’après-midi, après une petite sieste réservée aux jours de bonne chaleur, je me décide à aller monter mon vieux cheval de 19 ans avec ma chienne qui n’en peut plus de me voir me préparer. Horreur ! Ce ne sont pas que deux animaux que j’ai avec moi, mais des centaines….. Des mouches harcelantes qui collent à ma figure et contre lesquels on ne peut se défendre. Alors peut-être y en a-t-il moins en sous bois.

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