Du 19 au 25 mai (1ère partie)

Lundi

         Ce matin, dans un cabinet de radiologie, en salle d’attente :

Sur une chaise, une dame, coiffure à la mode, petit tee-shirt moulant sans manche, malgré la fraîcheur ambiante, pantalon étroit et chaussures à talons, très hauts et très pointus. Bref, une jolie poupée!

         Arrive une vieille dame, en imperméable informe, la canne à la main, le dos un peu voûté, marchant à petits pas, genre un peu fée carabosse mais avec un regard bleu pâle un peu doux. Elle s’assied à côté de la jeune femme, la toise et lui dit gentiment en désignant ses pieds : «Vous arrivez à marcher avec ça » ? La jeune femme acquiesce d’un air un peu gênée d’être ainsi le point de mire de tous les autres patients. La vieille continue à regarder les pieds puis dit d’un ton un peu ironique : « Moi aussi, quand j’étais jeune, je mettais des chaussures à talons, mais… pas si hauts » et de dire dans la continuité, comme si cela allait de soi : « Bon, je vais aux petits coins ». Alors elle se lève et, à mon tour je regarde ses pieds qui marchent à tout petits pas : elle porte des nu-pieds en cuir du genre marcheur dans le désert ou moine à la robe de bure !!! Elle est loin de ses talons hauts, la pauvre femme, mais, si elle n’a pas beaucoup de retenue, elle a tout de même le sens de l’humour !

         Hier soir, j’ai profité d’un rayon de soleil et d’une luminosité exceptionnelle comme on peut en voir juste après la pluie pour aller dans la combe de Léchaud, celle dont j’ai parlé la semaine dernière. Les photos sont à la hauteur de l’ambiance qui règne dans cette vallée toute calme et si verte !

         Quelques maisons harmonieusement dispersées et dont certaines sont cachées dans de petits vallons.

         Dans l’une d’elle, deux dames travaillent dans leur jardin. Je ne peux évidemment pas prendre leur maison en photo sans leur donner d’explication. Elles sont flattées que je trouve leur maison et le petit four à pain très beaux et me racontent qu’elles sont en train de ramasser des orties pour leur potage du soir. Après un échange sur les vertus de l’ortie et les problèmes de cambriolage de ces maisons isolées, je prends congé.

                                                   

Au détour d’un chemin au milieu des sapins, on découvre par surprise une ancienne grange aménagée et son petit jardin tout propret.

Quelques fleurs discrètes et typiques de ces régions comme cet orchis et la petite gentiane bleue :

         Au retour, P se découvre, sorti du brouillard qui, le matin même le cachait aux regards