Du 14 au 20 avril

Abonnez-vous à la newsletter (voir dans les liens du blog) pour être informé en temps et en heure des dates de parutions des articles.

         A lire : « le billet d’Edmond » auquel je tiens à répondre à mon tour:

- Il est faux qu’il n’y ait pas eu de niche chez nous avant 1986. En 1974, notre premier chien « Inouba » en avait une à sa disposition dans laquelle il n’allait jamais que contraint et forcé. Ce chien était en effet habitué aux doudous et aux lits matrimoniaux… C’était un chien hyper gâté.

                                     

- Ciboulette n’est pas tout à fait venue en fraude. Seulement nous n’étions pas d’accord sur l’arrivée d’un nouveau chien. Ça n’a quand même pas été la surprise totale.

- La chienne n’a pas couché la nuit dans la niche pendant 4 ans. Juste la première année où il fit, en effet, très froid. Mais j’affirme qu’elle dormait sur un édredon et que le devant de la niche était fermé par une couverture. Elle était attachée dans la journée uniquement quand nous nous absentions. Autrement, elle vivait dans la maison

- Le toucan mentionné parlait et disait des grossièretés, mais en plus il pouvait être très méchant et se jeter, bec en pointe sur toute personne qui ne lui revenait pas.

Lundi

         Aujourd’hui est consacrée à la visite d’un maître d’œuvre ce matin et d’un architecte l’après-midi.

         Le maître d’œuvre vient de Marseille, recruté par Internet et ses indications et ses bases de prix nous permettront des études comparatives intéressantes. Nous préférerions l’architecte qui, lui, est de Hyères, a une réputation à défendre et semble bien organisé avec une équipe soudée et, je l’espère, efficace.

         Entre les visites, le travail dans le jardinet continue et nous enlevons des kilomètres de lianes de volubilis (sorte de liseron), ainsi que des vieux canis. Devant le nombre d’escargots « petits gris » que je vois, je regrette de n’avoir pas le temps de faire une bonne fricassée. D’autant que le chamboulement de leur habitat va mettre à mal leur avenir dans les lieux. Il prendront leur sac à dos et partiront chercher fortune ailleurs, dans des lieux plus propices à leurs besoins d’humidité.

                                                

         L’arbre que l’on voit en premier plan nous est apparu au fur et à mesure du délianage. Il était recouvert par la végétation et on ne pouvait deviner sa présence. Dès qu’il retrouva l’air libre et le soleil, il se mit à fleurir et son parfum est dense : il s’agit probablement d’un citronnier.

Après, il y aura tout un travail de restructuration. On est loin d’avoir fini.

Mardi

         Ce jour, nous jouons aux grands parents. Nous gardons nos trois petits enfants : leurs parents sortent à Porquerolles pour la journée…

         Après-midi très réussi !!! : notre projet était d’emmener les petits au parc Olbius Riquier de Hyères après la sieste. Il fallait donc munir la voiture des sacro-saints sièges auto et donc aller en chercher un dans la voiture d’Elodie ; la dite voiture était dans son garage. Le problème, c’est que la dernière fois que j’avais remonté les courses, j’avais refermé, comme il se doit, la porte du garage que j’avais trouvé, en effet un peu dure. Et pour cause, j’avais laissé le hayon arrière de l’auto ouvert et tout était coincé. Comment faire ? Là, je dois dire qu’Edmond a été à la hauteur (il a les chevilles qui enflent, je vous assure, à moins que ce ne soit son bras, mais alors là c’est dû à une araignée de notre jardinet qui s’est vengée, hier, de la destruction de son éco système ). Il a passé une heure avec divers instruments, monté sur un escabeau pour essayer de rabattre par une petite fente dans le haut de la porte métallique, la porte arrière du véhicule, non sans acharnement, mais finalement avec succès. Et nous avons pu ainsi profiter un bon quart d’heure (!) de ce magnifique parc où les enfants ont pu courir à leur aise. Après tout, on n’a rien sans rien.

Parc Olbius Riquier

         Ce parc devient en 1868 la propriété de la ville d’Hyères par un testament de Monsieur Olbius Hippolyte Antoine Riquier. Il fut une annexe du jardin d’acclimatation de Paris. Il a une superficie de 7 hectares et est en même temps un jardin botanique doté d’une animalerie assez importante. On peut voir en liberté des paons magnifiques qui se fichent complètement des enfants qui les embêtent.

Mercredi

         Avant de repartir à P, nous travaillons encore dans le jardinet et en déplaçant un vieux pot de fleurs, j’ai vu (et j’ai poussé un cri d’horreur) un monstre caché sous le pot… Pauvre bête, il s’agissait tout simplement d’un gekko (ou gecko) qu’on appelle aussi « tarente commune » : il fait 16 cm maximum et est un hôte familier des maisons méditerranéennes. Il grimpe aisément le long des murs et sillonne les plafonds où il fait office d’insecticide car il adore les mouches, moustiques et araignées. Il est assez laid, avec son corps de lézard et sa peau de crapaud. On en avait déjà parlé dans la semaine du 3 au 9 septembre 2007.

                                     

Jeudi

         Pas grand-chose à dire pour ce jour banal où je travaille.

         Hormis mes propres souvenirs ou anniversaires liés à cette date ; on peut faire un petit voyage dans le temps :

17 avril 1492 : le roi Ferdinand d’Espagne finance le voyage de Christophe Colomb

17 avril 1696 : décès de la Marquise de Sévigné.

17 avril 1790 : décès de Benjamin Franklin.

17 avril 1894 : naissance de Nikita Khrouchtchev.

17 avril 1906 : un tremblement de terre détruit entièrement San Francisco

17 avril 1911 : naissance de Hervé Bazin.

17  avril 1964 : lancement de la Ford Mustang.

17 avril 1970 : le groupe des Beatles est dissout et Paul Mc Carney sort son premier album solo.

17 avril 1975 : chute de Phnom Penh, capitale du Cambodge.

17 avril 200….

         Ce soir nous sortons au restaurant. J’ai décidé de fêter ce jour par un bon repas qui clôture une nouvelle commencée il y a plusieurs mois et que je viens d’achever aujourd’hui. Mettre un point final est toujours difficile. On voudrait améliorer sans cesse, changer la forme, rajouter des détails. C’est sans doute très médiocre, mais je me suis fait plaisir et ça restera dans le domaine privé. Il pleut des seaux. Ce que nous mangeons est cher mais excellent et accompagné d’un vin jaune du jura très parfumé. Il ne faut pas rencontrer les gendarmes ce soir…

Samedi

         Le hasard fait bien les choses : au moment où je partais pour monter mon cheval à 14H, une camionnette s’arrête devant la maison. Sur le côté du véhicule, il est écrit : SOS dépannage plomberie, sanitaire, chauffage. Un espoir d’un coup et une vision devant mes yeux ahuris : mes… WC. C’est sûrement par télépathie que ce monsieur est venu. Même pas, il me demande juste sa route. Et moi… je lui parle de ma chasse d’eau, celle qui fuit depuis des mois, voire des années, celle qui nous énerve tant. Et bien c’est d’accord, il repassera dans une heure, comme ça on évitera le surcoût kilométrique car il vient d’Oyonnax qui est à 25 Kms de chez nous. Maintenant, Elle ne fuit plus !!! Sympa ce monsieur.

         Pendant ce temps, moi, je pars en balade avec mon poney : c’est un peu la catastrophe, on lui a paré les pieds (c'est-à-dire coupé la corne en trop) et comme il n’est plus ferré, ses pieds sont très sensibles (allez marcher sans chaussures vous !!!). Il faudra attendre que tout cela se durcisse un peu mais il me faudra peut-être repousser la transhumance vers son pré d’été à un peu plus tard.

         En ramassant le foin qu’il avait fait tomber par terre, en mangeant dans son auge, je me suis affreusement piqué les mains sur… un hérisson !

Dimanche

         Depuis que la neige est partie, les chercheurs de morilles s’activent. Un peu de pluie, un peu de soleil et, le tour est joué. On voit des voitures un peu partout mais jamais là où sont les morilles. Les coins sont tops secrets. Si vous voyez un véhicule à droite, partez à gauche et inversement. Moi aussi je vais aux champignons mais… dans mon jardin et, quand les voisins sont absents (c’est une résidence secondaire), dans le leur. J’ai cherché, les yeux finissent par ne plus rien voir, que des feuilles mortes sur l’herbe qui a verdi d’un coup.  Tout s’embrouille malgré les lunettes. Et puis d’un coup, elle éclate, dépassant de quelques centimètres. Pourtant on avait bien regardé juste avant sans rien voir et là, d’un coup, on ne voit plus qu’elle, signe phallique, merveilleuse d’odeur. Ce matin, je n’en ai trouvé qu’une mais peut-être une autre demain… je repartirai en cueillette. L’omelette n’est pas loin.

                                                                   

La pluie n’est pas encore là et je profite du pâle soleil pour une petite promenade avec la chienne derrière chez moi.

Quelques rares petites fleurs encore et des tas de troncs parsèment mon chemin, vestiges de la dévastation de la forêt pour cause de maladie.