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Un certain chêne vert
6 avril 2008

Du 31 mars au 6 avril (2ème partie a)

Dimanche

         Aujourd’hui, je pensais aller faire du ski à Giron, lieu de prédilection des fins de saison car ce site est toujours bien entretenu et assez enneigé. Ça aurait été ma dernière sortie. Après, on range les skis non sans les avoir paraffinés d’abord. Mais voilà, il neige, une petite neige de printemps, fine, humide qui ne donne pas envie de sortir. Alors, je préfère raconter l’histoire de la niche…

         Histoire d’une niche

         Ciboulette arriva chez nous en juillet 1986, petite boule de poils de 7 semaines de race Epagneul Breton. Elle faisait suite à un autre épagneul, Inouba, mort environ un mois auparavant et qui fut notre premier chien, un peu pourri et assez mal élevé, dormant souvent sur les lits et hurlant et dépeçant tout, dès qu’on le laissait seul. Edmond ne voulait pas de deuxième chien et Ciboulette fut donc ce que l’on appelait chez nous « une chienne théorique ou officieuse », comme on voudra et, soi-disant, non reconnue par son maître (mais tout de même aimée). Je ne concevais pas la vie sans chien, j’en avais été privée toute mon enfance, mes parents ne les aimant pas. J’étais donc bien décidé à élever cette nouvelle chienne avec rigueur : elle dormirait dehors, attachée à une niche, plus question de doudous et de lits. Il fallut donc lui fabriquer un abri et c’est ce que fit, avec grand art, Alain, le mari de la Nounou de mes fils. Pas une niche de prolos, non ! Une niche en panneaux de bois, à doubles parois, avec isolation et pour toit, des tuiles sur une belle charpente. Bref, un logis de luxe. Pour conclure le tout, le nom de la bête était gravé à l’entrée :

CIBOULLETTE.

Et oui, vous avez bien lu. La faute d’orthographe indélébile qui gâchait tout. Mais peu importe, c’était une belle niche, réalisée avec soin.

         En hiver, nous la fermions avec une grosse couverture et la chienne dormait sur un édredon. Elle supporta donc cet hiver là les quelques nuits à -20 qu’il fit et ne fut pas malade. Mais par la suite nous la rentrâmes à la maison car elle prit l’habitude d’aboyer en pleine nuit au moindre bruit, ce qui n’était évidemment pas tolérable.

         La niche trônait donc juste devant l’entrée de l’appartement.

                                                     ciboulette_les_granges

         Elle servit même de nursery.

                                                    tosca

Cela dura jusqu’en  décembre 1990 où, pendant trois jours, il neigea sans discontinuer et où la couche atteignit 1,30 mètre. La niche disparut donc à notre vue et nous dûmes la dégager. Mais ce n’était pas le pire. La glace du toit en tombant quelques jours plus tard à l’occasion d’un redoux la brisa.

                                         

           cass_

Je n’avais pas dit mon dernier mot et elle fut réparée.

         Puis, en 1991 nous allâmes dans notre nouvelle maison et nous la plaçâmes dans un premier temps à côté de la porte vitrée. Mais Edmond, prit l’objet en grippe, il la trouvait laide et elle fut reléguée dans un coin du jardin, s’intégrant assez bien à côté d’un arbre. On pouvait la voir par la fenêtre.

                                                      tonte

Elle supporta la neige, la pluie, les jeux de ballon des enfants qui s’en firent parfois une cabane, ou même le cheval qui broutait autour.

pluies premi_res_neiges

pleine_neige ballon

                                                    aramis_niche

                           

Accessoirement, Ciboulette par forte chaleur, ne dédaignait pas d’aller s’y coucher. Rarement, je l’entretenais d’une couche de vernis. Mais le temps fit son œuvre et quelques planches frontales se détachèrent ou se fendirent sans la rendre pour autant inutilisable.

         Les chiens ont une fin et Ciboulette nous quitta un jour de décembre 2000, alors que Rubia, croisée Husky, arrivée six mois auparavant, tout à fait officiellement celle-ci, grandissait en sagesse mais… refusa tout net la superbe maison, véritable chalet alpin, que nous lui offrions. Néanmoins, elle aimait quand même s’y faire photographier, comme une star, mais ça n’alla jamais plus loin.

                                                             roubia_pose

                           

            A l’aube de notre départ, que va devenir cette niche ? Déjà, Edmond l’a reléguée ces jours derniers un peu plus loin dans le jardin, il paraît que ça faisait bidonville et que personne ne voudrait acheter la maison si elle restait là. Pauvre souvenir

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