Du 10 au 16 mars 2008

Lundi

         Parmi les vaincus aux élections, il en est une petite catégorie que je ne plaindrai sûrement pas, ce sont ceux qui se croyaient indispensables et irremplaçables, qui mettaient leurs intérêts avant ceux de leurs concitoyens et dont l’honneur qu’ils pouvaient en tirer était à la base de toute action. Qu’ils retournent dans leurs foyers, qu’ils s’occupent d’abord des leurs avant de faire semblant de s’occuper des autres : les hommes de leurs femmes et les épouses de leurs maris. Qu’ils redeviennent humbles avant de s’engager de nouveau dans la bataille avec un peu moins de morve et un peu plus d’authenticité. Alors, on commencera peut-être à les croire.

Mercredi

         Comme des coquelicots... Le soleil de la matinée a suffi à nous faire ressembler à des homards. Le matin, après un lever aux aurores, la montagne s’éclaire d’un coup au moment où nous arrivons sur les lieux de la compétition.

                                                       

Pourtant, vers la fin de la matinée, une petite pluie fine s’installe rendant la neige pourrie et difficile à skier. Nous sommes donc à Sansicario, à 1700 m d’altitude pour la finale de la coupe d’Europe de biathlon qui regroupe en fait aussi des pays lointains comme par exemple le Brésil, le Canada... Je rappelle qu’il s’agit d’une compétition qui allie le ski de fond et le tir à 50 mètres avec une carabine 22 long rifle. Il n’y a malheureusement  pas de spectateurs, le site ne s’y prête pas. Il est pourtant assez prestigieux puisqu’il a été le siège d’épreuves de biathlon aux jeux olympiques d’hiver en 2006. Tant pis, tout se déroulera à huis clos. Nous installons l’arche du conseil général, le fond de podium avec les logos de tous les sponsors dans l’espoir d’une retransmission télévisée pour ce sprint seniors et juniors hommes et femmes.

Le travail en sous main est très important et une cinquantaine de bénévoles s’activent pour que tout se passe bien, depuis la préparation des dossards, celle des paniers et des récompenses, la notation et vérification des tirs, la police dans le stade de départ et d’arrivée, la traduction dans trente six langues, tout le travail de secrétariat et tutti quanti… J’allais oublier les 1600 épingles à nourrice à trouver en quelques heures dans les merceries du coin déjà écumées par la compétition de la semaine précédente, ainsi que l’organisation au pied levé de l’apéritif à offrir à tous les responsables (coachs, membres de l’IBU et toutes les personnes présentes au comité de course), sans compter qu’on a oublié les gobelets pour les boissons des sportifs aux arrivées.

Arrivederci, à demain pour la poursuite…

Jeudi

         Très beau temps pour démarrer cette journée et tandis que le pas de tir est encore silencieux au petit matin,

                                                      

la montagne, comme une célébration matinale, s’embrase dans le soleil levant. Tout s’installe et les premiers skieurs font leurs choix de skis sur un coin de la piste.

Après les essais de tir, c’est le départ de la poursuite : les concurrents partent avec les écarts de l’arrivée de la veille, ce qui rend le spectacle très intéressant car les temps sont parfois serrés et la bagarre entre les skieurs est visible..

                                                   

         Malgré quelques abandons liées à l’altitude (faire des efforts à 1700 m est usant pour l’organisme) ou des erreurs de tirs (l’un d’entre les coureurs a mis cinq balles dans le mille… Mais dans la cible d’à côté), tout s’est bien passé. Juste ce qu’il faut de discours.

                                                

Les organisateurs sont contents et soulagés, et les visages sont plus que cramoisis par le soleil généreux de cette journée.

Vendredi

         Il faut retomber un peu sur la terre ferme, c’est fini le petit nuage. J’ai plein de choses à préparer, ne serait-ce que d’organiser la fermeture d’un de mes deux cabinets d’orthophonie. Le transfert se fera à la fin du mois et il faut penser à prévenir les différents organismes.

         Bon anniversaire mon petit Elias, du haut de tes trois ans, tu es un grand bonhomme. La série des anniversaires du mois de mars est impressionnante. Le tout est de ne pas en oublier !

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[bramatan]

75 bénévoles, et non pas 50. Et 600 épingles à acheter, pas 1 600.