Du 4 au 10 février 2008 (1ère partie)

Du 4 au 10 février 2008

Lundi

         Hier, la promenade à cheval de l’après-midi fut un peu plus agitée que d’habitude. Aramis avait comme on dit chez les sportifs « la pêche ». Pourtant, c’est loin d’être un sportif de haut niveau, même de rien du tout. Je le porte plus qu’il ne me porte. Mais là, le froid, un peu de neige, une petite bise piquante et nous voilà partis pour quelques ruades bien senties et le désir de galoper alors que la patronne ne veut pas car ça pourrait glisser. Si je lui dis non ! Il s’arrondit et comme on dit s’encapuchonne d’un air de dire : « Je fais ce que je veux ». Qu’importe, l’essentiel est d’être restée dessus.

Mardi

Les travaux sous le tunnel m’obligent à faire le tour par L (six minutes de plus de trajet). Je passe donc forcément devant ce petit lac, gelé pour le moment.

                           

On peut y faire du patin à glace pendant les hivers rigoureux et se baigner en été. Le fond est un peu vaseux. Il y a quelques années, le lac avait été vidé et une bâche installée au fond mais l’amélioration ne fut que temporaire.

         Aujourd’hui, nous avons reçu à la maison une proposition de liste pour les prochaines municipales : en entête : « Bien vivre à P » suivi d’une seule liste composée de 6  hommes et de 5 femmes. Ici, on respecte la parité. Je déplore les listes uniques. Il n’y a aucun suspens. Tout se passe dans la continuité. Surtout ne rien changer, on est si bien entre nous ! J’ai connu un village (200 habitants) dans le Lot où j’ai vécu trois ans à temps plein (le temps de faire mes deux fils). En 1984, quelques mois avant mon départ, il a fallu voter pour les municipales. Deux listes étaient en concurrence : les « anciens » et les « nouveaux » dans laquelle je figurais. Là au moins, il y avait de la bagarre. On est chaud dans le sud-ouest, on a même vu pointer le bout d’un fusil.

Mercredi

Et vos chasse d’eau, elles marchent chez vous ? Et bien chez nous, c’est un gros problème. Il y a six ans environ, elle a commencé à fuir doucement. Le plombier est passé et profitant de la réfection des chenaux, s’est attaqué à nos toilettes. Mal lui en a pris, il aurait mieux fait de rester couché ce jour là, ou de prétexter une grippe, Impossible de réparer le mécanisme adapté à la marque, la fuite était toujours là, lancinante, le petit pshitt du ballonnet qui remonte, réclamant sa dose. « J’en mets un autre en attendant, celui-là marchera sans problèmes et je repasse dès que je peux pour installer le bon »… Six ans se sont écoulés, il n’a pas eu le temps ou bien il a eu cette fois, comme une bénédiction du ciel, une longue grippe ou alors il est tombé dans un sommeil profond ou… Dans d’autres WC. Et pendant ce temps, la chasse ne fuyait certes plus mais le couvercle qui ne s’adaptait plus, posé à côté, nous narguait de son inutilité, laissant le réservoir à nu que nous protégions avec des feuilles de papier d’aluminium pour cacher l’indécence de nos « petits coins ». Nous avons ainsi pris des cours d’anatomie de chasse d’eau et au bout de tout ce temps, nous croyant au point et le plombier nous ayant oublié, nous décidons de nous attaquer au problème nous-même. C’est quand même pas sorcier. Et bien si ! Edmond a fait ses petites emplettes, s’est penché avec précaution et minutie sur l’objet, a vissé, dévissé, revissé, mis un joint supplémentaire, de la filasse (sainte Filasse, toujours là pour venir en aide aux plombiers néophytes), il a  nettoyé, détartré… Rien n’y fait : ELLE FUIT TOUJOURS !!! Les cierges allumés ne veulent rien savoir. De plus, ne voilà-t-il pas que l’horloge en rajoute. Tiens ! Il est midi ? mais non midi et demi et le plombier n’est toujours pas passé…

Ce matin, un de mes petits patients qui lisait une histoire de deux petits enfants invités à Paris par leur oncle, a lu au lieu de : « Ils n’ont jamais pris le métro », « Ils n’ont jamais pris la météo ». Autres lieux, autres préoccupations !