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Un certain chêne vert
3 février 2008

Du 28 janvier au 3 février 2008 (1re partie)

Dicton de la semaine : « Prends garde à la Sainte Martine (30/01) car souvent l’hiver se mutine ».

Lundi

         Toujours le beau temps ! C’est déconcertant, mais bien agréable tout de même.

         Je prépare la course de 25 Kms de la minitransjurassienne avec ardeur. Pour cela, il faut fournir une attestation d’aptitude à la compétition. Donc passage obligé chez mon médecin avec 1 heure et quart d’attente. Il est très pointu en informatique et électronique. Il a toujours les modèles dernier cri : un beau téléphone bleu d’où sort une jolie musique agréable qui le fait décrocher avec le sourire, une souris qui change de couleur dans le temps… Bref, un peu de papotage, on écoute le cœur, la tension va bien. Apparemment (sauf évidemment crise cardiaque soudaine, ça s’est déjà vu), la machine est au point pour me permettre un bon résultat à la course du 9 février (si elle n’est pas annulée par manque de neige).

Mardi

Minuit (l’heure du crime). Au moment où mon corps et mon esprit en harmonie complète s’enfoncent dans l’absolu du sommeil, des aboiements furieux retentissent venant du salon. Rubia, ma chienne entre en furie et ne se calme pas. Quelqu’un est peut-être en train de pénétrer chez nous ? Peut-être un bruit insolite l’a-t-il effrayée et elle s’est sentie en danger. Il faut aller voir, se sortir du lit bien chaud, jeter un coup d’œil par la fenêtre. Rien, absolument rien. Et pourtant, moi aussi, j’ai cru entendre un jappement métallique. Une renarde sans doute, en mal d’amour, assez proche pourtant. Le début de la saison des grands ébats commencent. Bientôt, ces bruits ne seront plus pour moi que de lointains souvenirs. Les nuits à Hyères seront surtout peuplées des soupirs des dormeurs sortis des fenêtres ouvertes dans la touffeur des nuits d’été, ainsi que du bruit des cloches de la collégiale Saint Paul égrenant la fuite du temps.

Mercredi 30 janvier 

         Ce matin, torture du réveil à 7H15. Je dormais si bien. Il me reste une seule phrase du rêve que j’étais en train de faire et qui s’est envolé dans le néant de ma nuit : « T’as préparé ton histoire de tomate ? ». Je n’en saurai pas plus.

         Mais ce que je sais, c’est qu’aujourd’hui, c’est la Sainte Martine. Je ne suis pas une fan des fêtes ; si on ne me la souhaite pas (et c’est généralement le cas), je n’en tiens pas rigueur. D’ailleurs, j’ai bien failli ne pas m’appeler ainsi : Quelques jours avant ma naissance, au moment du choix des prénoms possibles, mes parents en avaient en tête deux. Ils questionnèrent donc ma sœur aîné qui devait être ma marraine pour savoir lequel elle préférait et elle choisit : Martine. Elle appela sa poupée Isabelle. La Sainte Isabelle (ou Elisabeth, qui est d’ailleurs aussi un de mes prénoms) est le 22 février et est associée à un joli dicton : « A la Sainte Isabelle, si l’aurore est belle et s’il fait soleil au matin, c’est la certitude du bon grain ».

         

Qui est Sainte Martine ?

Sainte Martine naquit à Rome de parents illustres en 226. Son père avait été trois fois consul et s´était distingué par une foi vive et une charité ardente. Après sa mort, Martine vendit ses biens et consacra l´argent à des oeuvres de miséricorde. L´empereur Alexandre régnait et persécutait les chrétiens. Des gens occupés à rechercher les serviteurs de Jésus-Christ trouvèrent sainte Martine en prières dans une église et l´arrêtèrent. Comme elle ne fit aucune difficulté de les suivre, ils crurent avoir fait une conquête; mais, conduite à l´empereur, elle refusa de sacrifier aux idoles; celui-ci ne l´en fit pas moins conduire au temple d´Apollon. En y entrant, Martine, s´armant du signe de la Croix, pria Jésus-Christ, et à l´instant il se fit un effroyable tremblement de terre qui renversa une partie du temple et brisa l´idole. L´empereur, irrité, commanda qu´on frappât la vierge à coups de poings et qu´on l´écorchât avec des ongles de fer; Martine souffrit avec une telle patience, que les bourreaux, lassés, furent remplacés par d´autres qu´une lumière divine renversa et convertit.

Conduite de nouveau devant l´empereur, Martine refusa pour la seconde fois de sacrifier aux idoles; Alexandre la fit attacher à quatre pieux et fouetter si cruellement et si longtemps que les bourreaux s´arrêtèrent de fatigue. Martine fut reconduite en prison, et on versa dans ses plaies de l´huile bouillante; mais des Anges vinrent la fortifier et la consoler. Le lendemain, la vierge fut conduite au temple de Diane que le démon quitta aussitôt avec des hurlements horribles, en même temps la foudre renversait et brûlait une partie du temple avec ses prêtres. L´empereur, effrayé, laissa Martine aux mains du président Justin qui la fit si cruellement déchirer avec des peignes de fer, qu´il la crut morte; mais s´apercevant qu´il se trompait: "Martine, lui dit-il, ne veux-tu pas sacrifier aux dieux et te préserver des supplices qui te sont préparés? – J´ai mon Seigneur Jésus-Christ qui me fortifie, et je ne sacrifierai pas à vos démons." Le président, furieux, commanda de la reconduire en prison.

L´empereur, informé de ce qui s´était passé, ordonna que Martine fût menée dans l´amphithéâtre afin d´y être exposée aux bêtes; mais un lion, qu´on lâcha pour la dévorer, vint se coucher à ses pieds et lécha ses plaies; mais comme on le ramenait à son antre, il se jeta sur un conseiller d´Alexandre et le dévora. Ramenée en sa prison, Martine fut encore une fois conduite au temple de Diane, et comme elle refusait toujours de sacrifier, on déchira de nouveau son pauvre corps dont on voyait tous les os. "Martine, lui dit un des bourreaux, reconnais Diane pour déesse, et tu seras délivrée. – Je suis chrétienne et je confesse Jésus-Christ." Sur ces paroles, on la jeta dans un grand feu préparé à l´avance, mais le vent et la pluie, qui survinrent à l´instant, dispersèrent le bûcher et brûlèrent les spectateurs. On retint la Sainte trois jours durant dans le temple, après toutefois qu´on lui eût fait couper les cheveux. L´empereur la croyait magicienne et s´imaginait que sa force résidait dans sa chevelure. Elle fut tout ce temps sans rien prendre, chantant continuellement les louanges de Dieu. Ne sachant plus que faire, Alexandre lui fit couper la tête. Le corps de Martine demeura plusieurs jours exposé sur la place publique, défendu par deux aigles qui restèrent jusqu´au moment où un nommé Ritorius put lui donner une honorable sépulture.

P. Giry, Vie des Saints, p. 62-64

Sainte Martine, c’est aussi une municipalité du Québec à 21 Km de Montréal. C’est un gros bourg de 3900 habitants, dynamique et qui a su conserver son caractère champêtre. Ses habitants s’appellent les Martinois.                     

     

martinet

Le martinet est aussi un oiseau que j’entendais à Corbeil dans mon enfance et que l’on confond facilement avec une hirondelle.

       

martinet       

Moins poétique, le martinet. Il y en avait un chez moi. J’ai du le sentir sur mes jambes une fois ou deux. Rien en comparaison de cette pauvre Sainte Martine…

...

A midi, en remontant chez moi, mes antennes me signalent une voiture banalisée de la gendarmerie, à l’endroit habituel, c'est-à-dire où ils sont sûrs de faire recette : route limitée avec bêtise à 50 Km/H, car il n’y a que très peu de maisons, c’est la sortie de la ville.

                                   30_01_Route_Neyrolles_vers_Nantua_001

Heureusement pour moi, ils s’en allaient (j’étais sûrement à 70 à l’heure). Ils se positionnent derrière moi sur la route et l’envie me prend de les faire CH… Alors, je respecte la vitesse… mais avec 10Km/H de moins : 40 au lieu de 50, 60 au lieu de 70… Une queue se forme derrière moi, tout le monde doit fulminer. Ça dure d’autant plus, que la route habituelle est coupée pour travaux (ils font tomber les blocs de pierres qui menaçaient de s’écrouler, certains de plusieurs tonnes. Les ouvriers recrutés sont en même temps alpinistes). Quand enfin, ils peuvent me doubler, leurs regards me lancent des éclairs.

Jeudi

         J’ai entendu, à midi, au journal de 13H sur la première chaîne, qu’un professeur a été mis en garde à vue après avoir retourné une gifle à un gamin qui l’avait insulté. Au bout de trente ans de carrière sans problèmes, ça doit être terrible. D’autant que les sanctions administratives suivront sûrement. Pas de chance pour lui, le père du gamin était gendarme et a déposé une plainte. Ça s’appelle de l’abus de pouvoir. Comment peut-on arriver à enseigner dans un climat où les enfants sont rois, où la confiance n’existe plus, où la hiérarchie n’est là que pour sabrer l’enseignant et jamais là pour appliquer la discipline quand c’est nécessaire. Bien sûr, l’abus de pouvoir de l’enseignant existe aussi mais une garde à vue pour une claque, c’est bien cher payé.

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