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Un certain chêne vert
20 janvier 2008

Du 14 au 20 janvier 2008 (1re partie)

Samedi et dimanche

         Samedi matin, réveil à 5H30. J’ai peu dormi. Le vent et la pluie torrentielle m’ont obsédée. D’un seul coup, vers minuit, plus un bruit. La neige a remplacé les trombes d’eau et je m’endors. Le matin, par la fenêtre j’observe les flocons dans la lumière des réverbères. C’est beau. Le chasse neige n’est pas passé encore. Vais-je pouvoir partir ? Mon train est à 7H30 à Ambérieu. Edmond est parti hier et je vais le rejoindre à Hyères. J’avais raison de m’inquiéter, il y a 15 cm de neige lourde sur la route qui mène à la sortie de l’ensemble résidentiel. Ma voiture reste coincée. Avec obstination, la sueur au front et en démarrant en seconde, finalement, je me dégage et parvient, non sans peine, à atteindre la départementale qui, elle, a été déneigée. C’est ça la montagne en hiver. Il faut l’accepter et se dire qu’on n’a pas toujours le choix. Mais bon ! J’arrive bien à temps et une fois n’est pas coutume, tous les trains que je dois prendre sont à l’heure à la minute près (je n’ose pas dire : à la seconde).

        Le voyage est assez agréable et rapide. Pour une fois, je prends le temps de lire un livre que j’ai acheté à Lyon. A Toulon, je change de train et sur le quai venté, je cherche un abri où il fait bon. A Bandol, on longe un petit moment la mer. J’ai encore les paysages de neige dans la tête et ne suis pas étonnée de découvrir une mer gelée. Impression purement visuelle de la houle sur l’eau qui la fait paraître immobile au large. Par contre, sur le bord quelques vagues qui feraient quand même sourire l’océan.

        A hyères, c’est le beau temps avec mistral mais la température me paraît douce. Au meilleur moment de la journée, à l’abri du vent, il fait 12 ou 13 degrés. Je passe d’un climat hivernal à un climat presque printanier subtropical. J’y retrouve d’ailleurs des espèces qui poussent en Argentine et au Chili dans les régions de Salta où de Santiago : les poivriers, grands arbres aux petites feuilles qui lorsqu’on les écrase entre les doigts dégagent des odeurs piquantes.

       

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Dans les jardins, les mimosas et autres fleurs colorent la vie en jaune.

Les orangers et les citronniers de la vieille ville croulent sous les fruits dans des jardins en terrasse.

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Je pars en balade avec ma chienne et emprunte, au sortir des ruelles,

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le chemin du paradis. Un panneau me l’indique.

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Nom sympathique. Pourtant le paradis, ça se mérite. Ça me rappelle les histoires que ma sœur, qui dormait dans la même chambre que moi me racontait quand j’étais petite, avant de m’endormir. Je lui demandais souvent : « Tu me racontes l’histoire des chemins de l’enfer et du paradis… ».

         Je le vois le paradis : c’est le nom donné à un quartier de Hyères, quartier chic et agréable de maisons sur la colline d’en face.

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Petit à petit, je m’approprie cette ville où je vais vivre bientôt.

Nous faisons d’ailleurs la connaissance de nos futurs voisins. Marianne, par exemple, nous guide quand nous faisons une simulation d’entrée dans le garage avec une Peugeot 107 empruntée à un garagiste qui espère bien nous la vendre. Peine perdue, elle n’est pas encore assez petite. Il faudra sans doute nous résoudre à l’achat d’une Smart. Marilyne vient de perdre son père et pourtant elle ne manque pas de nous souhaiter la bienvenue. Gaëlle et son mari nous reçoivent pour partager le café. Côté voisins, apparemment, il ne devrait pas y avoir de problèmes. Ils sont chaleureux. D’ailleurs c’est la réputation du lieu. On repart plein d’adresses d’entrepreneurs en bâtiment. Pour travailler dans le quartier, les conditions d’accès sont très particulières et certains artisans ne sont pas chauds pour y venir.

         Il fait très doux quand nous repartons vers P dans l’après-midi. Sous la neige tombée la veille, le Dévoluy nous dévoile sa majesté.

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         Arrivée vers Sistéron, je ne peux m’empêcher de prendre en photo un rond-point que nous avions repéré à notre dernier voyage. Rond-point bucolique, que nous nommerons « Rond-point des moutons »

                                                   13_01_053_Rond_point_moutons

          Le crépuscule est là maintenant et c’est dans cette belle lumière bleutée que nous apparaît le Trièves : Ce territoire montagneux est un cul de sac sauvage, délimité au  sud par le col de la Croix Haute, à l’ouest par la limite du parc naturel du Vercors, à l’est par le massif du Dévoluy et au nord par la limite de la commune de Monestier de Clermont.

                                  13_01_058_Le_Tri_ves__1_

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