Du 10 au 16 décembre 2007 (2ème partie)

Mardi

         Et oui ! La neige semble bien s’installer, elle ne cesse de tomber. Un petit coup de froid et le tour sera joué. Dommage que j’aie si mal aux dents : névralgie dentaire paraît-il. Il faut que je patiente jusqu’à jeudi.

Mercredi

         C’est aujourd’hui que sort dans les salles le film de Luc Jacquet : « Le Renard et l’Enfant »

Jeudi

         La matinée commence par la panne du camion de poubelles devant chez moi. Ils frappent à ma porte pour demander un annuaire. Puis je pars au boulot et au milieu de la matinée, dentiste. J’attends ce jour avec impatience. Va-t-il sonner la fin de mes souffrances ? Il faut dévitaliser. L’opération se fait sous anesthésie. Il a bien essayé de poser son infâme roulette sur ma dent mais le bond que j’ai fait l’a dissuadé de continuer. Se détendre, regarder la petite lumière au dessus de ma tête, ne penser à rien et surtout pas à une éventuelle douleur. Mon dentiste n’est pas un homme bavard, il est toujours à l’heure, ce qui est appréciable, il travaille vite et vingt minutes après je ressors de chez lui avec la sensation de grosse langue, de grosse joue, d’être un peu difforme et de parler avec un chewing-gum dans le bec. Il faut retourner travailler avec ce mauvais goût dans la bouche et le mal qui se réveille.

                                  

          C’est une photo assez insolite. Pourquoi ? La photo est un peu petite et il est difficile de voir quel est ce tout petit arbre recouvert d’une calotte de neige. Il s’agit d’un chêne vert. Un tel arbre à 900 m d’altitude, voilà qui est incongru. Mais il a une histoire. Elle date d’il y a vingt ans, à l’époque où nous possédions une petite maison dans le Lot dans la région de Cahors. C’est à l’état d’une branche que nous avions déterré cette plante dans la vallée, au dessus du si joli village de Vers.

                                        

Nous l’avions alors replantée dans notre jardin et, de branche, il était devenu tout petit buisson. Il démarrait bien. En quittant le Lot, nous en avons emporté la moitié et c’est en pot que nous l’avons mis chez nous, en montagne. Depuis, il a été replanté en pleine terre, a subi la pluie, le gel, la neige qui lui brûle ses petites feuilles, mais toujours il est reparti, nous honorant de jeunes pousses tous les printemps. Le jour où nous déménagerons, nous l’emmènerons de nouveau vers des cieux qui devraient mieux lui convenir…

         Ce qui est bien ici, c’est que les paysages changent tout le temps au gré de l'heure, des saisons et de la météo. J'ai déjà montré cet endroit par un petit matin gelé, puis récemment avec les prés encore verts et les montagnes au loin enneigées. Voici maintenant l’aspect du moment, dans le petit matin bleuté puis à midi.

            

            Demain, nous partons dans le midi où nous aurions aimé voir le soleil. Et bien non ! On annonce de la pluie. Quel dommage, il fait si beau chez nous…