Les andins
Ma promenade vespérale avec Rubia est toujours la même : on passe de l’autre côté de la rivière par une passerelle étroite puis on revient par un vieux pont au retour : total 1 heure de marche. Ces temps, du moins ceux de cette mi-juin, outre les oiseaux qui s’activent encore au soir de journées ensoleillées, on entend les faneuses : c’est la période des foins. Il faut profiter de ces jours suffisamment beaux et chauds pour sécher au plus vite l’herbe fauchée ; en montagne, le temps peut changer très vite et réduire à néant tout effort. C’est l’époque où les agriculteurs écoutent la météo à trois jours et scrutent le ciel espérant pouvoir deviner les orages.
Dans les prés, les andins s’alignent, attendent la machine qui fabrique ces grosses balles bien serrées qui seront rentrées dans la grange en un ballet monotone de tracteurs.