Intimité d'une forêt
Le temps est toujours assez maussade, gris et frais, ce qui ne m’empêche pas de partir à cheval avec mon vieux. Après ce long hiver, il faut le remuscler et rien de mieux que monter dans les chemins de la forêt. Et pour monter, ça monte. Il m’a même fallu marcher à pieds à ses côtés pour le soulager.
Le problème de la plupart des chemins, c’est qu’ils ne mènent nulle part, ce sont juste des pistes forestière pour couper le bois et on arrive sur rien du tout que la forêt. Mais là, aujourd’hui, posée sur une vieille souche toute moussue, venue d’on ne sait où, une mandibule, celle d’un chevreuil. On peut supposer l’œuvre d’un lynx et vue la couleur de l’objet, ça ne datait pas de très longtemps. Ce pauvre objet intéressait beaucoup ma chienne et j'ai été obligée de me fâcher pour qu'elle l'oublie.
Il nous a fallu redescendre par le même chemin pour finir notre boucle et passer devant ces grands prés pleins d’ânes et de beaux chevaux qui n’ont pas l’air bien malheureux.
Primevères