Le jour où...
… je serai partie, je sais déjà que je regretterai ces petites rues intimes, chargées d’histoire, une histoire que j’ignore car j’ai toujours été nulle en cette matière mais elle transpire par tous les murs, tous les pavés. Toutes ces vies passées, toutes ces pensées, ces rires, ces pleurs n’étaient probablement pas tant différents des nôtres. La différence réside sûrement plus dans la fréquentation de ces espaces. Je les imagine beaucoup plus animés au Moyen-âge, les petits métiers devaient s’y côtoyer, les lavandières se rendaient au lavoir et chaque jour il fallait aller chercher l’eau aux puits, une eau parfois capricieuse qu’on savait économiser. Les ânes parcouraient les rues, semant leurs crottins odorants et, sans doute comme chez moi, certaines maisons possédaient une petite écurie. Pour ne pas oublier, je me promène l’appareil photo à la main, de jour et parfois de nuit où les ruelles sont sûrement mieux éclairées qu’avant.
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Hyères de jour
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Hyères de nuit