Prière à Notre Dame du Fenouillet
Il ne faisait pas très beau ce samedi. Quelques gouttes éparses traversaient parfois les nuages, mais rien de bien méchant. Rien du moins, qui puisse empêcher d’aller me promener l’après-midi jusqu’au Fenouillet. J’avais envie de voir le nouvel accro branche et sa grande tyrolienne, fraîchement installés.
Il me fallait une heure pour atteindre mon but. Il faisait relativement chaud pour cette époque de l’année et finalement, par la route, ce n’était pas très difficile. Le fenouillet paraît assez proche mais avec tours et détours, il a tendance à s’éloigner plutôt que se rapprocher.
Au bout de la route, juste avant d’arriver, je me suis retournée pour contempler, l’autre colline, celle que je venais de quitter, mon petit chez moi, masqué par les remparts du château et qui paraissait aussi presque proche même si, avec le zoom, on aurait quasiment l’illusion de pouvoir sauter à pieds joints de l’une à l’autre.
Au pied du fenouillet, j’ai remarqué ce plan d’eau auquel je n’avais jamais prêté attention. Me sera-t-il possible d’y aller un jour, il est peut-être dans un terrain privé…
Au fenouillet, quand on pénètre dans la forêt que domine le mont, on tombe très vite sur la chapelle Notre Dame qui fut un ancien lieu de pèlerinage, mainte fois souillé, détruit et reconstruit. Les portes de la chapelle sans intérêt esthétique extérieurement, étaient ouvertes contrairement à l’habitude : on était le troisième samedi du mois et on y priait le rosaire, c’est à dire le chapelet. J’ai attaché la chienne, un peu étonnée, au pied des escaliers et je suis rentrée, séduite par l'intimité des lieux.
J’ai immédiatement été accueillie par une jeune personne, brésilienne d’origine, qui faisait partie de la communauté « Palavra Viva ». Ce sont des sortes de religieuses laïques qui font vœux de pauvreté, de chasteté et qui parcourent le monde en tant que missionnaires, laïques, je le répète. Je ne sais pourquoi mais elles m’ont émues : jeunes, jolies, accueillantes et pleines d’une foi ardente. L’une d’elle m’a fait cadeau d’un petit chapelet, en plastique certes, mais cadeau quand même et je me suis associée à elles quelques temps. Ils n’étaient que cinq mais la petite église résonnait de leurs chants accompagnés d’une guitare qui ponctuaient leurs prières.
Puis nous sommes reparties, la chienne et moi. Nous n’avons pas vu la grande tyrolienne, mais de bien belles fleurs sur un vilain grillage !
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