Une grosse bête au château des fourmis
Ce gros œil dans lequel je me reflétais, me disait qu’il avait envie d’aller brouter, tranquillement, sans personne sur le dos. Qu’il voulait choisir ses herbes à loisir : les mauves, les jeunes touffes tout justes poussées, les pissenlits mais pas les pâquerettes. Ça tombait bien, j’avais une petite main pour le tenir en laisse. Pas d’école, juste des points blancs sur les amygdales.
…
Trois quart d’heures à déambuler dans la forêt, à écouter le chant des oiseaux et les histoires du petit bonhomme. L’enfant, lassé d’attendre m’a quittée pour aller observer les fourmis, les taquiner avec un bâton, s’inventer des histoires de batailles, recréer un monde où il se mêlait et devenait le chef de petits soldats en tunique noires qui habitaient dans ce merveilleux château qu’un sabot de cheval aurait réduit à néant en un instant !