Sur le chemin de St Jacques à Rochegude
Le GR 65, le chemin populaire qui mène à Saint Jacques de Compostelle. Nous n’en ferons qu’un tout petit bout, mais, à l’envers, ça sera notre pèlerinage de cette après-midi enfin ensoleillée.
Notre départ se situe à Monistrol d’Alliers, village de Haute-Loire en bordure de la rivière. Pour aller à Rochegude (967 mètres), il nous faut monter de 360 mètres par routes et chemins pierreux et assez pentus sur 4 kilomètres de long.
Au moment où j’écris ces lignes, j’écoute une chanson de Jean Ferrat (« Pourtant que la montagne est belle ») et c’est vrai, c’est magnifique. La Haute Loire et autres valent le déplacement à l’automne. Je n’ai jamais vu ailleurs de coloris aussi variés, du rouge au vert en passant pas tous les tons de jaunes, d’ocres et de bruns.
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Enfin, de loin, Rochegude apparaît sur son piton rocheux. Il jouait au Moyen-âge le rôle de sentinelle des pays du Velay, allié au château de Mercœur.
Sur le parcours, on admire ces belles fermes de la commune de Pratclaux, bâtisses solides, faites pour affronter les frimas de l’hiver qui peut être parfois un peu rude, comme dans toute montagne.
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Et enfin, sous la tour, le hameau de Rochegude où nous retrouvons une kyrielle de chiens suiveurs de randonneurs.
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De la tour, où il n’est pas facile d’accéder, la vue est imprenable et m’émeut particulièrement pour des raisons diverses et personnelles.
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Il me reste à revisiter la petite chapelle dédiée à Saint Jacques et lieu de passages des pèlerins qui y laissent des témoignages écrits sur le livre d’or et des prières sur des billets intimes pliés que je n’oserai regarder de peur d’être indiscrètes.
Enfin nous refaisons le chemin à l’envers. Merveilles de cette route que le soleil éclaire maintenant de biais, révélant la beauté indescriptible de cette nature flamboyante faite de jeux d’ombres et de lumières dont je ne me lasse pas et qui me manque tant dans le midi.