Qui peut savoir si on sera vivant l'instant d'après?

Toujours de belles journées ici en septembre, assez chaudes encore pour que les gamins aillent se baigner dans le Gapeau en fin de journée, sautant sans peur dans le petit fleuve.

Ce matin, pour la promenade matinale, je suis montée un peu plus haut que de coutume et j’ai essayé d’imaginer la vie au XIIème siècle à l’endroit où pousse maintenant le maquis, juste au-dessous de l’entrée du château. Il y avait alors un village puis, la population a augmenté, a abandonné cette première enceinte dont les pierres ont servi à construire les maisons de la deuxième enceinte, celle où j’habite. J’ai imaginé le pont-levis à la place de cette horrible passerelle où ma chienne passe avec une certaine répugnance : la peur de se prendre les griffes dans le treillis.

         

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D’en haut, l’ombre de la colline du château faisait de l’œil à ses consœurs, mangeant quelques habitations au passage.

       

Puis je suis allée travailler et quand je suis sortie de mon cabinet, c’était l’heure du bain des pigeons à la fontaine.

       

J’ai longé le Béal qui est un canal très ancien, remontant à la deuxième moitié du XVème siècle et qui permettait d’alimenter en eau la ville d’Hyères. Il prend sa source, si l’on peut dire, à la Castille (le domaine où je me promène tout le temps à cheval) volant un peu d’eau au Gapeau et termine sa course dans le Roubaud qui lui-même se jette dans la mer.

Quelques changements vont affecter les bords de ce canal et dont le petit garçon qui court joyeusement sur le bord n’a pas conscience. Il ne sait pas que ces vieux platanes, pleins de charme, seront bientôt abattus: leurs racines soulèvent la construction et provoque des déperditions d’eau.

         

L’après-midi, il faisait une température si agréable que j’ai décidé d’une promenade à cheval un peu longue. J’ai essayé des nouveaux chemins qui m’ont menée vers des sentiers trop rocailleux mais m’ont permis de découvrir le paradis du cheval : un grand domaine avec des parcs immenses qui entouraient une belle propriété où les chevaux sont rois. Trop cher pour moi, sans doute !)

       

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Alors je suis rentrée… Et c’est là que ma vie aurait pu basculer dans le néant : une voiture, roulant sur la voie des vélos où j’étais, a manqué de peu de m’écharper. Elle est passée à grande vitesse à quelques centimètres de ma jambe, venant en face de moi. J’ai vu ma dernière seconde arriver. Mon cheval n’a pas bronché et n’a manifesté aucune peur. C’est vraiment une brave bête car s’il avait fait le moindre écart, le choc aurait été terrible !!! Je ne vous dirai pas l'énorme colère qui m'a permis de pousser une telle gueulante et d'affubler à ce chauffard  tous les noms d'oiseaux et pire encore.

Comments

[Jeanne]

je tremble rétrospectivement pour toi...
ici, c'était terrible aussi, dispute avec l'adulescent
je suis vidée, comme toi je pense...
la ville ?