Avant d'aller travailler
L’air est frais. J’ai plaisir à sortir un peu tôt ce matin pour promener la chienne. Parfois, je croise un monsieur, presque voisin qui traîne, observant le sol à la recherche, qui d’escargot, qui de poireaux sauvages, qui, maintenant d’asperges sauvages. Mais aujourd’hui il n’y a personne que moi dans les ruelles et sous les pierres rosées des ruines du château. Personne… ? En est-on si sûr ? Pourtant je me sens observée par une multitude d’yeux verts.
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Entre les murs des maisons, les perspectives se devinent et si j’osais je piquerais bien quelques oranges un peu acides, il est vrai.
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Et pourtant, tout en bas, la vie grouille déjà, allongeant le ruban de voitures sur l’autoroute qui conduit à Toulon… C'est l'heure d'aller travailler.