Petite transhumance et Sainte Martine

Petite transhumance

         Faire le moins de route possible est un gage de sécurité à cheval, d’autant que celle qui relie Pierrefeu aux Borels est fort empruntée et donc un peu dangereuse. Le premier travail a été de trouver un passage dans les collines.

Un chemin m’avait été indiqué et nous l’avons essayé à pieds, histoire de reconnaître le terrain. Nous sommes seuls sur ce chemin large, prévu pour la lutte contre les incendies. Une voiture arrive et stoppe à nos côtés.

« Alors, on se promène ? ». C’est un garde qui se renseigne sur notre destination ! Et oui, nous sommes dans une propriété privée de 900 hectares, appartenant à Madame de Torcy. La circulation y est donc, en principe, interdite. Elle est tolérée parfois et nous devons avoir une bonne tronche puisque Monsieur « Le Garde des Bois », comme il se surnomme nous en autorise l’accès. Quelle chance ! Je trouve finalement cet homme bien sympathique.

        Madame de Torcy est-elle apparentée à Jean Baptiste Colbert de Torcy, diplomate français, pendant le règne de louis XIV ?

        En tous cas, le jour J, malgré un mistral assez fort qui refroidit l’atmosphère et un soleil un peu voilé, la route est assez agréable, une fois les quatre premiers kilomètres effectués. Je rencontre deux cavaliers et deux VTtistes et c’est tout. La route, d’abord très large et qui domine la mer, avec au loin, l’île de Porquerolles,

fait place ensuite à une autre plus étroite

qui permet de rejoindre une autre colline avant de redescendre dans la vallée du « Baisse des Contes » qui est le nom du ruisseau. Le sol est assez caillouteux mais mon cheval est maintenant rompu à ce genre de chemin.

        Le pauvre ! Il est un peu perturbé ! Il a du quitter sa douce Juliette et devra se réhabituer à un autre lieu et d’autres copains… En attendant, les voisins auront peut-être un peu de mal à dormir : les chevaux sont agités : un nouveau, ça se fête un peu !!!

Sainte Martine

Prends garde à la Sainte Martine, car souvent l’hiver se mutine ».

C’est ma fête aujourd’hui et ce dicton me va assez bien : j’aime l’hiver !

        Le prénom Martine est, paraît-il un dérivé de Mars, dieu de la fécondité et de la guerre chez les romains.

        Je mérite un petit bouquet de fleurs.