Du 22 au 28 décembre 2008 (1ère partie)
Lundi
Jour ensoleillé pour un début d’hiver et pas froid, juste un petit 0° en ce matin de ski avec ma chienne qui reviendra en boitant à la maison. Elle a du se tordre une patte dans un trou de neige.
La combe de la Chandeleuse est toujours aussi sauvage. Une fois les chasseurs chassés, eux-mêmes, par la neige, elle retrouve sa solitude et un havre de paix pour les espèces animales qui habitent ces lieux à l’écart des touristes.
Mardi
En 1888, un 23 décembre, Vincent Van Gogh s’est coupé l’oreille après une dispute avec Paul Gauguin.
C’est aussi, et cela n’est pas une surprise, l’anniversaire de Carla Bruni qui fêtera ses 41 ans dans l’intimité avec son époux, entre deux présentations de mode dans l’hôtel quatre étoiles de la « favela » de Rio qu’ils ont choisis pour séjourner. En leur honneur cette chanson du groupe canadien « Beau dommage » : 23 décembre. Langage outre atlantique souvent difficile à comprendre, mais tant pis !
Découvrez Beau Dommage!
Mercredi
Et oui, ma vie est bien monotone : ce matin, promenade à cheval avant quelques bilans cet après-midi, si tant est que les patients ne m’aient pas oubliée. Les chemins sont d’accès difficiles, la neige lourde a cassé des troncs et des branches qu’il nous faut enjamber, difficilement contourner ou passer dessous. J’ai bien failli me faire décapiter par une branche dont j’avais méjugé la hauteur. Arrêter un cheval engagé dans une difficulté n’est pas chose simple : ils ont envie de se débarrasser de la gêne et donc, au contraire, d’accélérer. Mon cheval est sympa, il a évité mon scalp et a accepté de me laisser descendre avant le désastre.
Finalement, dorénavant, je ne travaillerai plus les après-midi précédant les fêtes : sur trois bilans, deux m’ont oubliée. Tant pis pour eux.
Jeudi
Hier soir, je suis allée à la messe de P. Les messes de village sont souvent plus conviviales que celles de la ville. Mais là, je dois dire que côté recueillement, on repassera. Conventionnelle, bien sûr, je ne m’attendais pas à autre chose, Noël reste Noël, et le petit Jésus rejoindra toujours sa crèche en procession, porté par les enfants. Par contre, que le fond de l’église serve de cour de récréation à des bambins braillards, c’est autre chose. Les parents n’ont pas toujours le sens des convenances. Il est vrai qu’une messe à 19H30, c’est pratique pour les familles : messe, gueuleton… Et tout le monde au lit, en attendant, au réveil, le Père Noël pour les petits qui, justement ce jour là se réveilleront aux aurores.
Ce matin, entre le foie gras et le saumon sauvage, je décide de m’aérer. Je pars donc dans la forêt du Comble. Le temps est brumeux mais un rayon de soleil finit par percer, salué par le chant mélodieux d’une mésange. La neige a bien diminué mais il est toujours difficile de marcher. L’avantage est qu’on repère facilement les traces d’animaux et, parmi celles de chevreuils, de sangliers et de lièvres, mon œil est attiré par une grosse. Ça ne peut pas être celle d’un gros chien, on ne voit pas la trace de griffes. J’en déduis donc, vu la taille, les quatre doigts et la forme que c’est une trace de lynx. Ce n’est pas une surprise, mais il est quand même rare de tomber dessus, comme ça, au hasard.
Après le déjeuner, direction plateau de Retord. Le repas un peu arrosé ne permet pas de grands exploits et les dameurs ne se sont pas donné grand mal pour faire une jolie piste, mais le soleil couchant nous offre une diversité de couleurs douces et agréables au regard.