Du 3 au 9 novembre 2008 (1ère partie)

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A lire absolument "le billet d'Edmond" du 05/11 08

Lundi

         Voilà, cela faisait longtemps que j’y pensais mais je n’avais pas pris le temps de me pencher sur la question. Le titre de mon blog ne me plaisait pas. Il a fallu que quelqu’un me dise que ce n’était pas génial et bon ! C’est décidé. Il s’appellera dorénavant et jusqu'à désormais (rien n'est jamais définitif avec moi) « Un certain chêne vert ». C’est un peu le symbole de ma vie depuis plus de 20 ans. Un jour ici, un jour là, mais toujours je résiste et faute de m’implanter totalement, j’essaye d’exister où je suis. C’est ma vie, on n’y peut rien, je suis une « sans terroir », sans racines. Ce n’est pas toujours très confortable mais il faut faire avec.

         Aujourd’hui, il a fallu jongler avec les gouttes orageuses mais ça y est, la vigne est sérieusement raccourcie. J’ai fait comme j’ai pu, n’y connaissant rien. On verra au printemps prochain si ça repart. Il reste 10 pieds.

          Ce soir, incendie de nuages.

                                                   

Mardi

         C’est le retour vers des cieux plus cléments. Nous avons laissé la pluie du Var pour le soleil de P. Une fois n’est pas coutume, c’est l’inverse du temps habituel.

         Sur le chemin, en arrivant à Cadarache de St Paul-lès-Durance qui, comme chacun sait, est un centre de développement* et de recherche dans les domaines de l’énergie nucléaire (fusion et fission), ainsi que les nouvelles technologies de l’énergie et la biologie végétale ; je disais donc, en arrivant dans ce lieu ultra secret et protégé, nous voyons un corps de pompiers sur le rond point. Que se passe-t-il donc ? Ils sont sûrement en exercices. Et bien non ! Ils sont en train d’essayer de déloger, non sans risque car Madame aurait pu se mettre en colère, la famille de Madame Sanglier, accompagnée de ses multiples marcassins, qui avaient l’air de se régaler, d’on ne sait pas trop quoi d’ailleurs. Dommage, je n’ai pas eu le réflexe suffisamment rapide et mon appareil photo est resté dans mon sac.

*Développement : ce mot me ramène irrésistiblement vers ma classe de 7^ème (CM2 de maintenant) où la maîtresse pour nous faire retenir l’orthographe de ce mot difficile le prononçait « dévelOpppppement ».

Jeudi

         Aujourd’hui, je profite d’un petit trou dans mon emploi du temps pour m’occuper de la réexpédition du courrier et surtout pour immortaliser (le mot convient bien au lieu) le cimetière de Nantua croulant sous les fleurs de Toussaint. Quand au cimetière de P, adossé à son église, il domine la vallée du bief à la dame.

Si Françoise Dolto avait vécu jusqu’alors, elle aurait eu 100 ans en ce 6 novembre 2008

                                       

                                       

                                       

Vendredi

         Cette semaine, je suis chavirée : trop de travail et de pensées obscures, surtout la nuit durant mes insomnies. Obsession des cartons, des détails : ne pas oublier de…, penser à… trier tel placard… et l’impression de ne pas avancer. C’est à partir de ce week-end que ça va démarrer me dit-on pour me rassurer. C’est que ce n’est pas simple : les meubles et la majorité de nos affaires partent en garde meubles, d’autres partent en transit chez un de nos enfants et nous, nous restons. Nous habiterons en gîte meublé mais nous voulons garder des affaires nécessaires à notre bien-être pendant ces quelques mois. Jeter, se séparer parfois un peu douloureusement d’objets qui ont fait notre vie, celle d’avant parfois, comme cette guitare un peu fendue qui partit en fumée. Seul le manche aux cordes échevelées a résisté à ce massacre. ces vêtements de bébés en laine tricotés par mes soins que je retrouve avec un peu d’émotion dans le fond d’un placard mais qu’il faudra jeter…

                                  

         Alors, il faut me pardonner mais cette semaine, je n’ai pas trop le cœur à raconter parce que les déménagements, ce n’est pas vraiment poétique, même si ça remue beaucoup de souvenirs et de nostalgie. Il faudra les enterrer avec le reste. A moi de choisir le cimetière qui convient.